Hôpital Pierre-Boucher : « se battre » pour payer son billet de stationnement
Les deux guichets de paiement de stationnement donnent souvent du fil à retordre aux usagers de l’Hôpital Pierre-Boucher. Les détenteurs de carte de crédit doivent multiplier les tentatives, parfois en vain, afin que la bande magnétique à l’arrière de leur carte soit captée par le lecteur. Une source de frustration dont l’Hôpital est bien au fait et qu’il tente de corriger.
Gaston Huard doit régulièrement se rendre à ce centre hospitalier. Chaque fois, il dit «devoir se battre pour réussir à payer son stationnement».
«Nous avons déjà une tension des soins pour lesquels nous nous rendons à l'hôpital et en plus, nous devons nous battre avec cette machine qui utilise seulement une carte de crédit en utilisant la bande arrière», critique-t-il.
Il n’est pas rare que les agents de sécurité donnent un coup de main aux usagers, qui doivent acquitter leur facture de stationnement à l’une des deux bornes situées au rez-de-chaussée.
M. Huard comprend mal pourquoi l’Hôpital ne se dote pas d’appareils munis d’une puce, comme il est maintenant répandu dans les commerces et lieux publics.
La fin de semaine du 11 et 12 janvier, les deux appareils étaient complètement hors d’usage. (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)
«Tant mieux pour les citoyens qui n'ont pas eu à payer, mais la Fondation qui a son grand rôle à jouer n'a pas fait d'argent, pourtant le nerf de la guerre pour elle», soulève M. Huard.
Les revenus de stationnement ne sont toutefois plus versés à la Fondation Hôpital Pierre-Boucher, mais plutôt versés dans les fonds du CISSS de la Montérégie-Est. Les comptes ont été fermés en 2022.
Recherche de solutions
Le CISSS de la Montérégie-Est reconnait recevoir «de manière régulière» des plaintes d’insatisfaction concernant ces bornes de paiement.
«La plupart du temps, les difficultés rencontrées par les usagers sont liées à l’ancienneté des systèmes et à l’usure des pièces», explique Véronique Darveau, conseillère en communication.
Ces bornes sont en marche depuis environ 2006.
Concernant spécifiquement les lecteurs de carte de crédit, l’Hôpital a demandé au fournisseur de tenter de récupérer des pièces et de réparer les lecteurs actuels. Ces composantes n’étant plus fabriquées, il est difficile d’effectuer les réparations.
«Nous sommes bien conscients que cette situation comporte des inconvénients et nous en sommes sincèrement désolés. Nous évaluons toutes les solutions possibles pour résoudre ce problème dans les meilleurs délais», assure-t-elle.
Une demande de projet pour le remplacement des équipements est en cours d’évaluation dans le cadre de l’agrandissement de l’urgence.
«Ce projet inclut une révision du positionnement des barrières et des guichets pour garantir leur compatibilité avec le même logiciel», précise Mme Darveau.