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La Marina tend la main au Club nautique de Longueuil

le mercredi 06 mars 2024
Modifié à
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Le Club nautique de Longueuil offre une centaine de places aux plaisanciers. Les installations vieillissantes nécessitent de travaux de modernisation mais le bail qui se termine en 2027 freine les élans. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

La Société des Rives et Parcs de Longueuil (SRPL), qui gère la Marina et le Parcours du Cerf, a présenté début mars un projet de collaboration au Club nautique de Longueuil (CNL) qui peine à obtenir du financement pour des travaux de modernisation en raison de la durée trop courte de son bail signé avec la Ville de Longueuil, bail qui prend fin en 2027. 

C’est un homme inquiet qui a reçu Le Courrier du Sud dans le Club House du Club nautique de Longueuil, le second plus vieux club du genre au Canada.

André Gagné pointe l’emplacement du Club nautique de Longueuil sur une carte maritime du Port de Montréal datant de 1940. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault) 

«Vous savez, Robert Charlebois, Gilles Vigneault et bien d’autres sont venus donner des spectacles ici au cours des années soixante et soixante-dix, lance André Gagné en regardant des photos d’une autre époque bien en vue sur un babillard. Mais les choses ont changé aujourd’hui.»

Alors qu’auparavant la Ville de Longueuil, propriétaire du terrain, signait avec le CNL un bail de 25 ans, depuis quelques années, cette entente n’est renouvelée que pour une période de cinq ans. «On ne peut pas investir dans de nouveaux équipements si nous ignorons si nous aurons un prolongement de bail en 2027», fait valoir M. Gagné.

Offre d’aide et de collaboration
Directeur général de la SRPL, Charles Quesnel indique que c’est la volonté du conseil d’administration d’aider les organismes communautaires. «On veut voir comment on peut s’aider mutuellement.» 

Dans sa présentation faite auprès du Club nautique, M. Quesnel a mis de l’avant les incertitudes qui menacent le nautisme, dont la relève incertaine au niveau des plaisanciers, l’image négative du nautisme auprès d’une certaine clientèle, l’accès aux berges face aux pressions municipales et la pénurie de main-d’œuvre. 

«Nous avons 30 employés permanents et 175 employés temporaires. En collaborant dans certains dossiers, nous pourrions offrir 500 places en quai et parler d’une seule voix devant les autorités municipales», explique M. Quesnel. 

Dans sa vision, le SRPL entrevoit l’arrivée du nautisme vert avec l’électrification des embarcations, l’essor de la voile et d’autres activités nautiques; des dossiers très lourds financièrement.  Parmi les projets novateurs qui pourraient être envisagés, mentionnons un bateau hôtel et un bateau restaurant. 

M. Quesnel laisse entendre qu’il y a urgence de présenter un projet commun avec tous les espaces utilisés, de garantir les avantages aux membres du Club nautique, de faire bénéficier le CNL de l’infrastructure corporative de la SRPL et de bénéficier de l’image de marque du Club nautique.

Le Club nautique tiendra son assemblée générale le dimanche 24 mars.