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« La politique, c’est fini pour moi ! » affirme Caroline St-Hilaire

le mercredi 01 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 01 mars 2017

POLITIQUE. Après deux décennies dans l'arène politique, à Longueuil et à Ottawa, Caroline St-Hilaire a décidé de passer à autre chose. Celle qui a annoncé la semaine dernière qu'elle ne sollicitera pas de troisième mandat à titre de mairesse affirme ignorer ce qu'elle fera une fois son mandat terminé. Elle souhaite cependant faire autre chose que de la politique.

J'ai toujours dit que j'étais là pour deux mandats maximum, souligne Caroline St-Hilaire, en entrevue au Courrier du Sud. J'ai failli me laisser convaincre par l'immense appui de la population, mais plus je sondais mon cœur, plus je me disais que je pourrais peut-être faire autre chose. Ça c'est vraiment confirmé en début d'année.»

«Je ne quitte pas parce que je veux m'occuper de ma famille, poursuit-elle. Je quitte parce que j'ai fait ce que j'avais à faire. Je regarde ce qu'on a fait depuis huit ans et je me rends compte qu'on a réalisé beaucoup de choses en peu de temps.»

Plus de politique

Caroline St-Hilaire n'avait pas encore fini de prononcer le discours annonçant son départ que déjà, les spéculations allaient de bon train concernant son avenir. À 47 ans, on l'imagine mal quitter la mairie pour une paisible retraite.

Plusieurs observateurs l'envoient d'ailleurs au Parti québécois (PQ), comme le poste de candidat dans Vachon sera libre pour les prochaines élections provinciales. Rappelons que Martine Ouellet siège désormais comme députée indépendant, elle qui lorgne la chefferie du Bloc québécois.

Un passage au PQ serait en effet un choix logique pour celle qui a porté les couleurs du Bloc de 1997 à 2008. Sans compter que son conjoint Maka Kotto est député péquiste pour la circonscription de Bourget.

La mairesse a cependant tenu à remettre les pendules à l'heure.

«La politique, c’est fini pour moi! Ça fait 20 ans que je suis en politique et il est temps pour moi de faire autre chose. Je ne quitte pas pour m'en aller ailleurs; je fais un saut dans le vide et je n'ai aucune idée, à cette heure, de ce que je ferai après mon mandat. Je sais qu'il y a beaucoup de politiciens qui ne disent ''plus jamais'' et qui finissent par revenir, mais ce n'est pas mon plan de match. Les circonscriptions de Taillon et de Marie-Victorin se sont libérées durant mon mandat à la mairie; si j'avais voulu aller au PQ, ça fait longtemps que je l'aurais fait!»

Sereine

La mairesse affirme avoir reçu un appui inconditionnel de ses proches quand elle leur a annoncé sa décision.

«Mon conjoint aurait souhaité que je continue, confie-t-elle. Comme résident de Longueuil, il pensait que c'était dommage pour les gens d'ici, parce qu’il trouve que notre équipe fait du bon travail. Mais je crois qu'il a compris que ma motivation est profonde et sincère. Il me supporte entièrement parce qu'il voit que je suis sereine avec ma décision», conclut-elle.

Passer le flambeau

À la suite de l’annonce du retrait de Caroline St-Hilaire de la politique en novembre prochain, les membres de son équipe ont tenu à lui rendre hommage.

«Caroline St-Hilaire est une grande leader!, lance le président du caucus d'Action Longueuil, Michel Lanctôt. C’est une femme inspirante, déterminée et intègre. En plus de ses réalisations, elle laisse à Longueuil vision et espoir. C’est à nous de prendre le relais.»

D’ici aux élections, les élus d’Action Longueuil affirment qu'ils travailleront de concert avec la mairesse afin de compléter les réalisations prévues au présent mandat. De plus, ils choisiront ensemble le candidat à la mairie qui pourra le mieux assurer la continuité.

«Notre prochain chef devra avoir l’expérience requise pour gérer une Ville, diriger une équipe, écouter la population et mobiliser les citoyens en vue de mettre en œuvre un plan concret pour le mieux-être de Longueuil», conclut M. Lanctôt.

«Il y a du talent et des gens de grande qualité dans notre caucus, mentionne quant à elle Caroline St-Hilaire. Je sais que la plupart étaient surpris de ma décision et sous le choc. Il y aura des discussions entre eux; je sais qu'il y en a qui réfléchissent déjà à la mairie. Pour l'instant, nous allons laisser retomber la poussière. Mais je ne suis pas inquiète, notre formation compte plus 1200 membres, c'est un parti qui est en santé.»