La refonte de l’urbanisme est enclenchée à Saint-Lambert
Saint-Lambert aura finalement son nouveau plan d’urbanisme. Alors que le dernier datait de 2008, la Ville a adopté les projets de plan et de règlements d’urbanisme lors du conseil municipal du 16 mai. L’adoption finale de ces outils est prévue en juillet 2022.
Cette étape s’inscrit dans le cadre du processus de refonte des outils d’urbanisme amorcé en 2019. Ces derniers ne répondaient plus aux besoins de la communauté et aux nouvelles réalités du milieu, indique la Ville.
Parmi les nouvelles mesures qui y seront inscrites, la Ville permettra entre autres les habitations bigénérationnelles, les minimaisons, les potagers de façade et l’élevage de poule. On y retrouve en outre une protection accrue des arbres, l’élimination de matériaux de revêtement de moindre qualité, l’ajout d’incitatifs au verdissement dans le cadre de projets et des balises de densité des secteurs à potentiel de redéveloppement.
«Ces changements sont à la base de ce que vous nous avez dit en campagne électorale», a indiqué la mairesse Pascale Mongrain lors de la séance du 16 mai.
«Notre ville a des défis considérables à relever. Des défis financiers certes, mais aussi les défis de notre temps, soit la protection de l’environnement, la pénurie de logements et la lutte aux changements climatiques», a-t-elle ajouté.
Consultations publiques à venir
Mme Mongrain insiste pour dire que l’adoption des projets de plan et de règlements d’urbanisme est une première étape, alors que deux consultations publiques auront lieu les 7 et 14 juin prochains.
Celles-ci seront menées par l’Institut du Nouveau Monde (INM), un organisme spécialisé en matière de participation publique. Le rapport de ce dernier sera ensuite étudié par le conseil municipal avant l’adoption finale des outils d’urbanisme.
La Ville entend également faire des rencontres avec des groupes d’intérêt comme le réseau écocitoyen.
«De là, on fera des amendements si on doit le faire», a souligné la mairesse.
Densité incontournable
Alors que les terrains voués au développement de logements sont presque inexistants dans la municipalité, Mme Mongrain a maintenu que la densité résidentielle était incontournable pour les nouvelles constructions.
«On n’a pas fait l’exercice avec la perspective de rentrer de l’argent à n’importe quel prix, n’importe comment, a-t-elle toutefois précisé. Si la densification est incontournable comme outil local de lutte aux changements climatiques, cette densification devra être intelligente, verte et durable.»
Dans la zone Saint-Charles, où l’entreprise Pur Immobilia entend construire un projet résidentiel de bonne densité, la Ville prévoit des hauteurs maximales de quatre à six étages.
L’entreprise, qui prévoyait ériger des immeubles jusqu’à huit étages, a d’ailleurs fait part de son mécontentement à La Presse le 16 mai, déclarant «irresponsable» les seuils de densité proposés.