La rue Victoria renommée en l'honneur de Jean Béliveau
HONNEUR. La rue Victoria dans le Vieux-Longueuil portera désormais le nom du Longueuillois d'exception, Jean Béliveau. L'ancien capitaine du Canadien y a habité pendant plus de 50 ans en compagnie de sa femme Élise et sa fille Hélène. Aux dires de Mme Béliveau, il s'agit «des plus belles années de sa vie».
La Ville de Longueuil souhaitait honorer la mémoire de celui que l'on surnommait le «gros Bill» ou le «grand Jean», décédé le 2 décembre 2014, à l'âge de 83 ans. Soulignant le 1er anniversaire du décès de M. Béliveau, la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, en a fait l'annonce aujourd'hui. La nouvelle désignation de cette rue sera officialisée lors de la séance du conseil municipal du 8 décembre.
«Le 2 décembre 2014, Longueuil et tout le Québec étaient en deuil. M. Béliveau a été une source d'inspiration, tant par ses exploits sur la glace que par les valeurs de respect, d'intégrité et de détermination qu'il incarnait, a lancé Mme St-Hilaire. La rue Jean-Béliveau permettra de perpétuer la mémoire de l'un de nos plus illustres citoyens et ambassadeurs. L'implication de M. Béliveau dans notre collectivité n'avait d'égal que sa générosité.»
Toujours une surprise
Même s'il ne s'agit pas du premier honneur que reçoit Élise Béliveau au nom du #4, la femme du hockeyeur est toujours surprise de toute la gratitude et le respect que les gens portent envers son mari.
«Je suis contente pour lui, mais je pense qu'il ne doit pas y croire. Il était toujours surpris lorsqu'il recevait ce genre d'honneur, raconte Mme Béliveau. Quand on m'a appelé pour me demander si j'acceptais, j'ai immédiatement dit oui, mais j'étais extrêmement surprise.»
Une rue remplie de souvenirs
Pour la fille de celui qui a été capitaine du CH de 1961 à 1971 et qui a remporté 10 coupes Stanley, il s'agit d'un endroit bien spécial pour honorer la mémoire de son père.
«C'est toujours gratifiant lorsqu'il reçoit un honneur et je suis contente pour lui. Je passe souvent sur la rue très tranquillement et ça me remémore des souvenirs exceptionnels, explique Hélène Béliveau. Mon père était un homme patient et généreux, mais ce qui est encore plus beau, c'est qu'il était comme ça dans toutes les sphères de sa vie.»
Quelques anciens coéquipiers de la Sainte-Flanelle étaient présents pour l'occasion et se sont remémoré leurs plus beaux souvenirs de celui qui demeurera leur capitaine à jamais.
«L'anniversaire du décès de Jean pourrait être un jour triste, mais à l'inverse, avec ce qui ce passe aujourd'hui, c'est une belle journée, explique Réjean Houle. Ils ont passé leur vie ici et le grand Jean était un homme de famille avec Élise et Hélène, mais avec nous aussi.»
Serge Savard et Jean Béliveau ont toujours été proches, d'abord comme coéquipiers et ensuite comme collègues au sein de l'administration du Canadien.
«Je pense que la population de Longueuil doit être beaucoup plus fière que partout ailleurs au Québec, puisque Jean a passé presque toute sa vie sur la rue Victoria, a dit M. Savard. Ce n'est pas l'autoroute Jean-Lesage ou le boulevard René-Lévesque, mais c'est une petite rue dont tous les citoyens de Longueuil vont être très fiers.»