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La saga de l’abattage des cerfs s’invite au parc St.Mark

le samedi 22 janvier 2022
Modifié à 11 h 10 min le 22 janvier 2022
Par Yanick Cyr

ycyr@gravitemedia.com

Sans prédateurs dans le parc Michel-Chartrand, les cerfs menacent la biodiversité de l’écosystème. (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

Des militants organisent une nouvelle manifestation pour faire entendre leur opposition à la solution retenue par la Ville de Longueuil afin de rétablir l’équilibre de l’écosystème du parc Michel-Chartrand. Ils s’opposent à l’abattage de quelque 60 cerfs du cheptel qui ravage la faune du parc-nature.

La manifestation doit se dérouler au parc St.Mark, dans le Vieux-Longueuil, le dimanche 23 janvier à 13h.
L’administration de la mairesse Fournier, en conformité avec le consensus scientifique qui s’est dégagé au terme de plusieurs consultations, a décidé de procéder à l’euthanasie d’une partie du cheptel afin de protéger la biodiversité du parc. 

Évoquant des études et des avis scientifiques dont ils n’ont jamais fait la preuve, les militants avancent plusieurs scénarios qui n’ont en commun que d’épargner la vie des cerfs. Du déplacement des bêtes dans des refuges ou sur des terres de généreux citoyens anonymes à la construction d’un zoo urbain à même le parc, leurs solutions ont toutes été écartées par la table de concertation mise sur pied par la Ville.

Un consensus scientifique

La table de concertation réunissait des membres d’organismes environnementaux et d'experts scientifiques provenant de milieux universitaires et gouvernementaux. Les citoyens de Longueuil étaient également représentés par trois des leurs.

La table a tenu neuf rencontres, en plus de visites sur le terrain et de rencontres avec huit experts, incluant des vétérinaires.

Les militants ont tenté de relancer le débat lors de la dernière séance du conseil municipal en réitérant leur opposition au cours de la période de questions. Le vice-président du comité exécutif et conseiller du district du parc Michel-Chartrand, Jonathan Tabarah, a résumé, une fois de plus, les arguments du consensus scientifique pour justifier le choix de la Ville.

«Personne ne procède à l’euthanasie de cerfs de gaieté de cœur», a-t-il rappelé en terminant son intervention. Les solutions avancées par les militants contre l’abattage des cerfs seraient plus cruelles que celle retenue par la Ville, a-t-il conclu, en citant le rapport de la table de concertation.

Dépourvus de prédateurs, les cerfs se reproduisent rapidement faisant passer leur population de 15 bêtes à environ 70 en quelques années.