La vision de développement de l’Aéroport de Saint-Hubert se clarifie
Implantation progressive d’une nouvelle aérogare, frein au développement ou à l’ajout d’écoles de pilotage et stratégie commerciale ciblant les marchés du Québec et du Canada; la vision de développement de l’Aéroport de Saint-Hubert prend forme.
Aérogare
La volonté du gestionnaire Développement Aéroport de Saint-Hubert Longueuil (DASH-L) de construire une aérogare afin de soutenir le développement des services aériens réguliers et nolisés est connue.
Dans un document détaillant la présentation livrée ce mardi soir au panel citoyen de l’Office de participation publique de Longueuil (OPPL) – dont le Journal a obtenu copie –, DASH-L détaille les deux phases de développement de cette infrastructure.
La première phase, celle de la construction de l’aérogare permettant l’accueil d’un transporteur offrant des déplacements régionaux et nationaux, se traduirait par une hausse annuelle de moins de 5% du nombres d’arrivées et départs (de 145 000 à 152 000).
Un autre bond de moins de 5% du nombre d’arrivées et de départs est envisagé dans une deuxième phase visant à en augmenter la capacité.
«DASH-L compte construire la nouvelle aérogare qui serait accessible par l’A-30 et le boulevard Clairevue. Ce site pose très peu de contraintes environnementales, réduit les temps de déplacement des aéronefs et respecte les spécifications du système de limitation des obstacles», détaille-t-on dans le document servant de base à l’élaboration en cours du plan de développement.
DASH-L mise notamment sur une implantation progressive de l’aérogare avec des transporteurs qui utiliseront des avions plus silencieux et écoénergétiques.
Stratégie commerciale
DASH-L voit un important potentiel de marché dans le fait qu’il n’y a aucun aéroport offrant des services aériens réguliers dans les régions de la Montérégie, de l’Estrie et du Centre-du-Québec, outre la région de Montréal et son aéroport international.
La «zone d’attraction» de l’Aéroport de Saint-Hubert est de près de 2,8 millions de personnes. La stratégie de commercialisation pourrait, à long terme, se tourner vers le marché des destination soleil, mais le Québec et le Canada sont identifiés comme les deux marchés distincts et indépendants ciblés.
Ce qui est écarté
Défendant sa volonté d’être «à l’échelle humaine et à l’écoute des concitoyens», DASH-L affirme entre autres ne pas développer le marché ou permettre plus d’écoles de pilotage.
Les posés-décollés des petits appareils des écoles de pilotage, dont la majorité est maintenant dotée de silencieux, ont longtemps été décriéspar les résidents vivant aux abords de l’Aéroport.
DASH-L n’entend pas non plus développer ou permettre les vols de fret qui se font généralement la nuit.
Le gestionnaire réitère aussi son intention de ne pas accueillir des vols de nuit.
Quatre objectifs de DASH-L pour l’Aéroport de Saint-Hubert
•Devenir un centre régional pour les services aériens dans les régions éloignées du Québec;
• Devenir l’aéroport de choix de la population de la Montérégie pour les vols régionaux, domestiques et nolisés;
• Offrir une complémentarité au transport aérien à l'Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal (YUL);
• Attirer de nouvelles activités de compagnies à très bas prix.