L’Aéroport de Saint-Hubert aura son terminal

Une nouvelle aérogare verra le jour à l’Aéroport de Saint-Hubert. Le terminal, doté de neuf portes d’embarquement, offrira des vols vers des destinations canadiennes, assurées par Porter Airlines. Des investissements privés de 200 M$ seront engagés pour cette installation attendue à la fin de 2024. 

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L’aérogare, d’une superficie de 20 000 mètres carrés, sera érigée à l’intersection du boul. Clairview et la route de l’Aéroport, près de l’autoroute 30. Un nouvel hôtel Holiday Inn y sera aussi construit. Le chantier débutera au printemps 2023, a-t-on appris en conférence de presse le 27 février,dans le hangar de HUB FBO.

Porter offrira des vols vers une douzaine de destinations canadiennes comme Vancouver, Toronto, Winnipeg, Halifax et Calgary. Les vols seront assurés par des appareils De Havilland Dash 8-400 (78 places) et des Embraer E195-E2 (132 places).

«L’Aéroport de Saint-Hubert se tourne résolument vers le transport de passagers.»

-Yanic Roy, directeur général de l’Aéroport

L’aérogare sera ouverte de 7h à 23h. Rappelons que les vols commerciaux de nuit seront interdits dès 2024 à l’Aéroport.

Par ailleurs, une alliance stratégique sera formée entre Porter et Pascan, qui bonifiera sa desserte de vols régionaux vers une douzaine de destinations au Québec. Le directeur général de Pascan Aviation Yani Gagnon a précisé que l’entreprise cherchera dans un premier temps à améliorer la façon dont elle dessert son réseau, notamment en augmentant les vols directs. 

L'un des huit appareils de Pascan Aviation. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

«Longueuil bénéficiera d'un développement économique important et les voyageurs du Grand Montréal disposeront d'options supplémentaires et pratiques», a mentionné pour sa part Michael Deluce, président et chef de la direction de Porter.

Michael Deluce et Yanic Roy (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Actuellement, l’Aéroport de Saint-Hubert compte 145 000 mouvements (décollages et atterrissages) par an. La nouvelle aérogare augmentera ce nombre de 10%. La capacité annuelle du terminal se chiffre à 4 millions de passagers, mais environ un million de passagers sont attendus pour la première année d’opération.

Zone d’innovation

Cette future infrastructure est présentée comme essentielle au développement d’un pôle d’innovation dans la zone aéroportuaire; une vision que partagent et clament et fort l’Aéroport et la Ville. 

La future aérogare (Photo: gracieuseté)

«De nos jours, un aéroport ne peut plus être conçu comme un lieu de passage. C’est un milieu de vie», a exposé Yanic Roy.

Considérant entre autres la forte concentration d’entreprises et d’institutions du secteur aéroportuaire à Longueuil, c’est l’emplacement «tout désignée» pour la création d’une zone d’innovation, estime-t-il.

L’Aéroport met ainsi 500 000 mètres carrés à la disposition d’entreprises innovantes intéressées à s’installer dans la zone aéroportuaire. Une superficie qui s’ajoute aux 500 000 mètres carrés rendus disponibles par la Ville pour le développement de technologies vertes.

«Le renforcement de notre pôle aérospatial nous positionne stratégiquement pour l’établissement d’une zone d’innovation en bonne et due forme par le gouvernement du Québec, a souligné la mairesse Catherine Fournier. Cela favorisera l’attractivité de notre ville auprès des entreprises du secteur.»

La mairesse Catherine Fournier (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

L’Aéroport et la Ville de Longueuil s’appuient également sur la création de ce pôle aéronautique qui développera les «technologies du futur» pour minimiser l’impact environnement de la construction d’un tel terminal.

Navettes

Un réseau de navettes électriques gratuites circulant aux trente minutes, opéré par Porter, sera instauré dès l’ouverture du terminal. Actuellement une liaison entre l’Aéroport et la station de métro Longueuil-Université de Sherbrooke est confirmée. D’autres s’ajouteront. 

Les navettes pourront aussi être utilisées par les travailleurs des entreprises de la zone aéroportuaire et les étudiants.
Le transport collectif pour desservir cette zone est aussi voué à se développer, a assuré Yanic Roy. 

Fonds, emplois travaux

L’investissement de 200 M$ sort des poches de Porter Airlines, de l’Aéroport et d’Holiday Inn. Une contribution qu’a souligné la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault : «On doit travailler en partenariat avec le privé. Le gouvernement ne peut tout faire tout seul et là, on a un exemple d’investissement privé, fructueux, porteur qui va servir la mobilité durable à la grandeur du Québec et même à l’extérieur du Québec.»

La ministre Geneviève Guilbault (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

La construction de l’aérogare créera 2 600 emplois, dont 500 permanents.

D’ici l’ouverture du terminal, l’Aéroport devra réaliser des travaux de réfection sur l’ensemble de son réseau, hormis la piste principale inaugurée en 2018.

Une caserne sera aussi construite, aux frais de l’Aéroport, alors qu’actuellement, ce sont les pompiers d’une caserne de Saint-Hubert sont déployés à l’Aéroport en cas d’urgence.