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Lancement de la guignolée des médias : le bénévolat dans la peau de Jean-Marie Girard

le mardi 21 novembre 2023
Modifié à 11 h 59 min le 21 novembre 2023
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Depuis 22 ans, Jean-Marie Girard mène la Grande guignolée des médias de la Rive-Sud. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

Le 20 novembre se tenait la traditionnelle conférence pour lancer la 22e édition de la Grande guignolée des médias de la Rive-Sud (GGMRS), à Brossard. Première à parler, la mairesse Doreen Assaad a souhaité avec son énergie habituelle d’obtenir en 2023 la plus grande collecte à ce jour. Puis, elle a rendu hommage à Jean-Marie Girard, le fondateur de cet événement. Tour à tour, les éloges ont suivi envers le grand chef-d’orchestre de cette vaste collecte.

Pour les habitués de cet événement, les hommages à Jean-Marie Girard, qui, en 2002, a lancé la première Grande guignolée des médias sur la Rive-Sud, font partie de la tradition.

«C’est gentil», répond humblement le principal intéressé au Courrier du Sud, avant de rappeler qu’il y a toute une équipe qui l’accompagne.

Tandis que la récolte de denrées non périssables et d’argent se fera du 21 novembre au 30 décembre, avec comme fer de lance la collecte de rue du 7 décembre, celui qui porte le chapeau de président, directeur général et coordonnateur de la GGMRS a accepté de revenir sur les origines de son implication citoyenne dans le cadre de ce lancement.

Pour cela, on doit remonter à 1945.

Sac d’eau chaude et peppermint

Alors qu’il avait 5 ans, sa mère, qui avait emprunté le sac d’eau chaude de sa cousine, a demandé au petit Jean-Marie d’aller lui rendre. Pour cela, il devait marcher un mile sur une côte tellement à pic «que les autos ne la montaient pas l’hiver».

Pour le remercier, la cousine en question lui avait donné six peppermints. Mais de retour à la maison, sa mère lui a dit de refaire le chemin inverse pour rapporter les peppermints.

«Le dimanche, sur le perron de l’église, la cousine a dit à ma mère : Marie-Émilie, t’es trop sévère avec les enfants. Et ma mère lui a dit : Bathilde, t’apprendras que quand on fait du bénévolat, c’est gratuit!» se remémore M. Girard, qui aura bientôt 83 ans.

S’en sont suivi avec le temps des implications auprès des familles qui vivaient des difficultés avec l’alcoolisme, avec les syndicats, les coops d’alimentation et les centres d’accueil et d’hébergement, notamment. Et évidemment, avec la guignolée des médias, sur la Rive-Sud. «Ça fait partie de mon ADN», dit-il.

Comme le lutteur Vachon

D’ailleurs, si l’événement en est à 22e édition, c’est parce que M. Girard a insisté pour que la Rive-Sud reçoive sa part du gâteau. Il explique qu’en 2000, au temps de la guignolée Pierre-Péladeau, des sacs étaient distribués avec les journaux pour amasser des fonds. Il y en avait aussi à Place Longueuil, au Mail Champlain. «Ils ramassaient ça la journée de la guignolée et ramenaient ça à Montréal. Nous, on n’avait rien», évoque-t-il.

L’année suivante a été la première de la guignolée des médias. Mais encore une fois, les sommes amassées dans les magasins, commerces et entreprises du territoire étaient mobilisées vers Montréal.

«Partout où on allait, on nous disait : il n’y a plus de place. À ce moment, je suis parti rencontrer la gang de Montréal et j’ai fait comme le lutteur Vachon, j’ai dit : laissez-nous notre territoire! On a nos personnes défavorisées nous aussi. Et c’est comme ça que ç’a commencé en 2002», explique-t-il fièrement.

Collecte «incroyable»

Depuis le début de la GGMRS, ce sont plus 7,3 M$ qui ont été amassés, dont plus de 570 000$ en 2022. L’objectif est de 450 000$ pour l’édition 2023.

Dans le contexte actuel avec la hausse du coût de la vie, M. Girard estime que l’événement est plus pertinent que jamais.

«Oui, absolument! Et quand on parle de personnes défavorisées, d’enfants, les gens ont le cœur sur la main», assure-t-il.

Les dons peuvent être faits sur le site Web de la guignolée. 

 

 

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