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Le Camp Slam du collège Champlain, un incontournable du basketball féminin

le jeudi 06 juillet 2017
Modifié à 0 h 00 min le 06 juillet 2017

Une initiative prise il y a 10 ans par les intervenants du basketball du collège Champlain de Saint-Lambert répondait tellement à un besoin qu'elle est devenue un incontournable du basketball féminin au Québec et même dans l'Est de l'Amérique du Nord.

Le Camp Slam (Slam Summer Camp), lancé pour faire progresser les joueuses de basketball de la Rive-Sud, attire maintenant des filles de 14 ans et plus venant de Montréal, Québec, Trois-Rivières, Jonquière et autres. Du côté de l’élite, les meilleures joueuses U19 et U16 au Canada et d’une partie des États-Unis viennent chez nous pour montrer leur savoir-faire devant plusieurs recruteurs d'institutions scolaires majeures.

Le dernier Slam Camp Summer Challenge, tenu les 24 et 25 juin, a regroupé 46 équipes élites des provinces maritimes, du Québec et de l'Ontario, ainsi que des équipes chevronnées de huit États américains dont le Vermont, l’Illinois et la Virginie.

Le leader du basketball féminin au collège Champlain et nouveau membre de la Fédération du Québec Georges Germanos déborde d'enthousiasme à la suite de ce grand succès.

«Le Challenge qui se déroule dans les gymnases des écoles Champlain, Durocher, Notre-Dame-de-Lourdes et Charles-Lemoyne est devenu le plus gros événement de basketball estival au Canada, se réjouit-il. Nous pourrions avoir infiniment plus d'équipes mais c'est un tournoi sur invitation. C'est nous qui invitons les équipes et elles viennent volontiers car elles savent que leurs filles se mesureront aux meilleures, devant des recruteurs importants. La première édition de ce tournoi a regroupé six équipes, puis douze, vingt-quatre, etc. Le besoin est là, c'est clair.»

M. Germanos et ses collègues ont lancé le Camp Slam quand le collège Champlain a accédé à la division 1 du basketball collégial féminin du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) il y a 10 ans.

«Nous l'avons fait pour trois raisons. Nous voulions d’abord recruter et développer de nouvelles joueuses pour combler nos nouveaux besoins. Nous voulions de plus donner une chance à nos entraîneurs bénévoles d'avoir des revenus avec les camps où les participantes s'inscrivent de façon volontaire. Et nous voulions faire avancer le basketball féminin, une nécessité alors que le basketball masculin était déjà bien servi. Depuis, l'évolution est rapide et soutenue.»

Le nom Slam était magique pour l’organisation. «C'est un mot court, qui fait d'abord référence à la ville qui nous est chère, Saint-Lambert, indique M. Germanos. C'était aussi les initiales de quatre valeurs sous-jacentes que nous transmettons au camp, soit Sport, Langage, Arts et Médias. La formation se voulait autant culturelle que sportive, en plus d'amener les filles à développer leur leadership et à prendre de plus en plus de responsabilités.»

«Avec le temps, nous avons pris certains virages, avec entre autres l'ajout des voyages, poursuit-il. Nous entraînons sérieusement nos filles de 14, 15 et 16 ans l'été et formons des équipes de 12 filles ayant la chance de participer à des tournois aux États-Unis. Cette année, nous ferons une tournée de neuf jours dans l'État du Kentucky. C'est une opportunité unique. Des anciennes de nos équipes collégiales donnent un coup de main en faisant du mentorat. Nous pensons contribuer à la formation générale de nos filles dans la société», conclut-il.