Le cinéma Avalon ou les cinémas disparus

Carte postale de 1945 (Photo : Georges Paré)
75e anniversaire du Courrier du Sud. Le cinéma Avalon a été, pendant de nombreuses années, le rendez-vous des cinéphiles. Il était situé du côté sud de la rue Saint-Charles à Longueuil, entre le salon funéraire Jos Pitre (aujourd’hui l’emplacement de la pâtisserie Rolland) et la quincaillerie de Thomas Millette (aujourd’hui la Banque canadienne impériale de commerce).
Par Michel Pratt, historien
Le samedi après-midi était réservé aux films pour enfants; il pouvait y avoir deux films différents à la programmation, mais la projection se faisait dans une seule salle. À l’occasion, le cinéma servait de salle de spectacle en invitant, par exemple, des magiciens. On y organisait même des concours de danse. L’Avalon servit même de quartier général pour un parti politique lors des élections.
Cinéma Petit théâtre de Longueuil ou Rio
Petit cinéma de Longueuil, fondé en 1925 sous le nom de Longueuil Theatre Moving Pictures, sur la rue Saint-Charles, entre la rue Labonté et le commerce d'Abias Pepin. Au cours des années 1940, il adopta le nom de Petit théâtre de Longueuil et, en janvier 1952, celui de Rio. H. Choquette, qui en fut un des propriétaires.
Cinéma Place Longueuil
Cinéma de 800 places ouvert en janvier 1967, sous la gérance de Bernard La Haye. En 1984, le cinéma ouvrit une deuxième salle. En 1996, le cinéma passa de deux à cinq salles, mais la concurrence fut trop vive. Le cinéma ferma ses portes en 2001.
Cinéma Dieppe Montréal-Sud
Il y avait également le cinéma Dieppe à Montréal-Sud, sur la rue Sainte-Hélène. Ouvert en 1949 par Émile Ruffo, sur la rue Sainte-Hélène, à Montréal-Sud, du côté ouest, au nord de l'église anglicane. Acquis par la suite par Gérard Bisson. Il fut détruit par le feu en 1960.
Cinéma Vox Ville Jacques-Cartier
Ouvert le 15 décembre 1950 par L. P. Barcelo, sur le chemin du Coteau rouge, aujourd'hui le boulevard Sainte-Foy, à Ville Jacques-Cartier, il était caractérisé par un plafond en demi-cercle.
Cinéma Théâtre Royal Ville Jacques-Cartier
Ouvert en 1950 sur le chemin du Coteau rouge par Wilfrid Mainville, ce cinéma avait fort mauvaise réputation, dans les années 1950, non pas pour la qualité de ses films mais pour sa trop grande tolérance face aux ébats de certains couples. Il était caractérisé par la présence de bancs au lieu de fauteuils.
Cinéma Externat classique de Longueuil Ville Jacques-Cartier
Populaire cinéma au cours des années 1950-1960 dans une salle de l’Externat classique de Longueuil, aujourd’hui le Cégep Édouard-Montpetit. Dans les années il y eut un Ciné-Club. Le clergé catholique émettait de grandes réserves quant à la fréquentation du cinéma. Aussi encouragea-t-il plutôt la fréquentation de la salle de l’Externat classique de Longueuil, contrôlant ainsi la programmation tout en s’assurant d’un certain revenu.
Cinéma Omega Ville Jacques-Cartier
Ouvert au mois de janvier 1974, à la place K-Mart, aujourd'hui Maxi, sur le chemin de Chambly, près du boulevard Jacques-Cartier. Il ferma ses portes en 1995.
Cinéma ou Théâtre Mackayville
En 1951, Carl Jensen, de Saint- Lambert, ouvrit le Théâtre Mackayville, d’une capacité de 450 sièges, au 3155, Grande-Allée.
Cinéma Met Greenfield Park
En 1948, les gens de Greenfield Park avaient leur cinéma, le Met, qui opéra jusqu’au milieu des années 1950 au 119, Churchill, entre les rues Chambly et Verchères. Au mois de novembre 1949, Roland Ménard en devint le nouveau propriétaire. Des améliorations furent immédiatement apportées au système de son et des projecteurs neufs furent installés. En 1953, le cinéma changea encore de propriétaire, mais ne put combler la concurrence des cinémas de Saint-Lambert, dont le Victoria et l’Astor, sans compter, à Longueuil, le Rio et surtout l’Avalon ou, et à Montréal-Sud, le Dieppe. Les frères Rufh fermèrent ainsi le cinéma en 1956.
(Source : chroniques «C’était hier», Michel Pratt, historien)