Le défi des élections en pandémie
En 2020 et depuis le début de 2021, les partis politiques ont dû renoncer à la tenue d’événements pour amasser des contributions politiques, pandémie oblige.
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Toutefois, étant donné l’élection partielle initialement prévue dans le district d’Iberville en 2020, les partis de Longueuil étaient autorisés à accepter des dons d’un maximum de 200$, comme lors de toute année électorale. Les dons, éligibles à un crédit d’impôt, sont d’ordinaire limités à 100$ par personne.
Les bilans financiers disponibles sur le site du DGEQ montrent qu’Action Longueuil a accumulé un peu plus de 10 500$ en contributions en 2020. Les communications avec les membres ont constitué «l'élément le plus important» du financement en 2020. Pour l'élection à venir, la totalité du financement provient des membres et donateurs.
Du côté de Longueuil Citoyen, on a pu amasser 8720$ en 2020, puis 2500$ de janvier à mai 2021, et ce, beaucoup grâce au bouche à oreille, indique Xavier Léger, chef par interim du parti.
La formation espère pouvoir ajouter sous peu des événements à ses sources de financements.
«Les rassemblements de 250 personnes avec distanciation sociale semblent bientôt possibles. On sera en analyse. Ce sera à l’extérieur assurément», fait savoir M. Léger.
Malgré tout, le parti est confiant de pouvoir faire une bonne campagne.
Questionné sur les prêts personnels de candidats, M. Léger explique qu’«on ne va pas tordre le bras de personne, mais tout le monde a le bien commun à cœur d’amasser le plus de sous possible. Si les gens n’ont pas les moyens, on demande d’essayer de faire plus de financement. On ne veut pas écarter une bonne candidature pour des raisons financières.»
Toutes sources de financement confondues, Longueuil Citoyen demande aux candidats de fournir environ 6000$.
Et les nouveaux
À peine quelques semaines après sa création, le 29 avril, Coalition Longueuil est sur une belle lancée, affirme la présidente du parti et responsable de la campagne de financement Véronique Lalande.
«À chaque annonce, on sent un engouement. Les gens veulent s’impliquer, financièrement aussi», informe-t-elle.
Refusant de divulguer de chiffres exacts, Mme Lalande soutient que l’objectif d’amasser «plusieurs dizaines de milliers de dollars» en date de la fête nationale du 24 juin sera vraisemblablement atteint.
«On fait du financement populaire, et ça fonctionne. Nos candidats sont ancrés dans leurs districts, vont faire des appels, vont voir des gens, illustre Mme Lalande. On mise sur les actions sur le terrain, puis sur les réseaux sociaux.»
Chaque candidat s’est fixé un objectif de financement à atteindre. Sans vouloir mentionner de quel ordre sont ces objectifs, Mme Lalande mentionne que dans tous les cas, ils seront dépassés.
Quant au budget que s’est fixé la formation de Catherine Fournier pour la présente élection, elle tentera d’aller chercher le maximum permis par la loi, correspondant à un montant par électeur. Cette donnée sera divulguée par le DGEQ en septembre.
Du côté du parti Vert Longueuil, contacté avant l’annonce de sa fusion avec la formation Ensemble, Guy Sauvé explique que son approche de financement sera inspirée de la campagne de Bernie Sanders et «consistera principalement à solliciter des petites contributions en ligne à partir d’une page Web».
Ensemble, aussi contacté avant la fusion, espère quant à lui que la situation sanitaire permettra d’être sur le terrain.
«Nous croyons que les citoyens désirent un contact personnel avec leurs candidats», signifie Lydie Olga Ntap, qui explique que ces rencontres seront l’occasion de solliciter des contributions.
«La réaction très positive à l’annonce de la fondation de notre parti nous rend optimistes quant au succès de cette stratégie», évoque-t-elle.