Ambassadeur du Club des petits déjeuners depuis 2019, le Longueuillois Laurent Paquin n’était, dit-il, «pas assez impliqué à son goût» dans cette cause qui lui tient à cœur. Voilà comment est né Le Petit déj’ Comédie Club, un gala d’humour qu’il animera, entouré de François Bellefeuille, Mégan Brouillard, Stéphane Fallu, Korine Côté et Billy Tellier, le 3 novembre au Théâtre Manuvie de Brossard.
Comment est venue l’idée de créer ce gala d’humour ?
«Je suis déjà associé au Club, j’ai souvent participé à des événements pour eux, des tournois de golf, des encans… Un bon gala d’humour est une façon facile de rejoindre les gens et c’est ce dans quoi je me considère compétent, en toute modestie! (rires) J’ai envie de penser que je me débrouille, alors l’idée est de mettre ce qu’on fait de mieux au service d’une cause. Je l’ai proposé, et ça n’a pas été long que ç’a été accepté.»
Comment s’est bâtie l’équipe d’humoristes qui monteront sur scène ?
«Ç’a été assez rapide! On a fait une liste de noms et on s’est dit : si on nous dit non, on demandera plutôt à un tel et un tel. Mais les premiers ont dit oui! On a donc une liste pour le prochain… j’aimerais bien que ça devienne une tradition.
J’ai pensé à des humoristes que j’aimais et qui, je pense, s’adressent à tout le monde. J’ai pensé à des humoristes spontanément qui ont des enfants… Mégan n’a pas d’enfants, mais elle fait un numéro où elle parle de ses parents. Il y a quelque chose lié à la famille là-dedans. Korine a un enfant, Stéphane Fallu, Billy Tellier, François Bellefeuille ont deux enfants. Je me suis dit : je vais appeler des gens qui seront sensibles à la cause. Ce sont des amis, des gens que j’aime. Et je voulais un peu de prestige. Tous ces noms, c’est vendeur, on s’entend.»
Est-ce que les humoristes présenteront du nouveau matériel ou un extrait de leur spectacle ?
«Un mélange de tout. On ne fait pas de demande en particulier. On leur dit : faites ce que vous voulez. Les humoristes veulent toujours que ça soit bien, donc ça ne sera pas une soirée de rodage. Ce sera du stock qu’ils ont déjà fait, qu’ils savent que c’est bon. Ultimement, on veut juste que les gens dans la salle passent une super soirée.»
Comment vous préparez-vous à votre rôle d’animateur ?
«Je me prépare comme un maitre de cérémonie soucieux que les gens passent une belle soirée. J’aurai un numéro en ouverture et je trouve toujours ça important de présenter la cause et de bien présenter les invités. Avec mes expériences d’animateur de gala, je crois que j’ai développé un certain talent pour mettre en valeur mes invités et ce sera ma job.»
Pourquoi est-ce important d’être impliqué pour le Club ?
«Ma blonde travaille au Club, mais au départ, elle a commencé comme bénévole. Elle voulait faire quelque chose de significatif. Elle avait travaillé dans le domaine de la pub et elle avait trouvé que c’est stressant pour finalement aucune reconnaissance et valorisation. Elle avait l’impression de se donner corps et âme pour vendre des burgers et des chars… Et c’est comme ça que je me suis associé au Club des petits déjeuners, naturellement. Et c’est une cause qui est très simple à défendre. Ça concerne les enfants, on n’essaie pas de jouer du violon à personne. En aidant les enfants, on aide la société en général.»
Comment la situation a-t-elle évolué au fil des dernières années ?
«Les besoins sont de plus en plus criants. La pauvreté ne recule jamais. Non seulement il y a plus de gens qui ont besoin du Club, mais les denrées sont plus chères. Le message à l’interne, c’est ça…»
Quels sont les autres projets professionnels qui vous attendent ?
«Le Diner de cons, on aura des représentations en 2025, 2026 et 2027… Et je travaille sur un show qu’on présentera l’été prochain à la Maison des arts de Drummondville, Presque tout sur le sexe. Une comédie à sketchs, sur ce thème très universel. Je crois que ce sera un bon spectacle. Ce n’est pas juste un show où on parle de cul. Chaque sketch tourne autour d’un aspect : le consentement, le coming-out, le sadomasochisme… C’est assez diversifié.»
Comment entrevoyez-vous la fin de la tournée de Crocodile distrait, dont il reste une douzaine de dates? Un deuil, un soulagement ?
«Sans doute un mélange des deux. Quand on achève un projet, on est déjà dans le prochain. On est déjà un peu ailleurs, mais quand je peux compter sur les doigts le nombre de show qui restent, je me donne le défi que ce soit chaque soir le meilleur show possible. Je me mets…. pas de la pression… mais oui un peu quand même. Chaque soir je me donne un peu plus, parce que je veux finir ça sur une note positive. J’essaie de finir ça en beauté.»


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