Le port du masque recommandé pour faire face au « cocktail épicé » de virus
Pour faire face au trio de virus respiratoires, la Santé publique recommande le port du masque pour l'ensemble de la population.
Le port du couvre-visage dans les endroits publics, sauf dans les écoles et garderies, est suggéré. La Santé publique a aussi rappelé l'importance de se laver les mains et de rester à la maison si vous présentez des symptômes ou faites de la fièvre. Il s'agit de recommandations et non d'une obligation d'urgence sanitaire.
Les discussions avec les pédiatres et les données récoltées au cours des deux dernières années ont permis d'en arriver à la décision de ne pas porter le masque à l'école et en garderies.
«Jusqu'à maintenant, c'est une opinion presque personnelle, parce qu'on en parle régulièrement, mais c'est clair qu'on ne voulait pas aller vers l'obligation, a affirmé le ministre de la Santé. Les gens ont pris conscience que c'était leur responsabilité à eux et pas gouvernementale. On le présente aujourd'hui comme une bonne chose à faire.»
Christian Dubé, ministre de la Santé (Photo : capture d'écran)
En ce moment, la COVID préoccupe toujours les autorités. On recense moins de cas et une diminution des hospitalisations. Mais la souche BQ1.1 gagne du terrain. Un variant qui apparaît plus transmissible.
Le virus respiratoire syncytial (VRS) occupe les urgences, notamment pédiatriques. On note une augmentation d'enfants infectés par ce virus.
La saison de la grippe s'ajoute dans l'équation. En ce moment, elle est faible, mais la tendance est à une augmentation si l'on observe la situation en Ontario.
«On a un cocktail épicé pour les prochaines semaines, sinon les prochains mois, a indiqué le directeur national de la Santé publique, le Dr Luc Boileau. Il est temps de revenir à nos bonnes habitudes de prudence et de vigilance.»
Ce dernier a poursuivi en parlant de désormais vivre non seulement avec le virus, mais les virus. Il fait un appel à la collaboration des citoyens et au gros bon sens. Pour freiner la propagation, mais aussi donner un coup de pouce aux équipes dans les hôpitaux dont les urgences sont déjà débordées. Pour lui, chaque petit geste additionné permet de faire une grande différence.
Christian Dubé a aussi remis l'accent sur la vaccination. Que ce soit une dose de rappel ou contre la grippe. «C'est important et ça va avec les autres mesures sanitaires, a-t-il déclaré. Ce sont les meilleurs moyens pour éviter les hospitalisations.»
Fluidité hospitalière
La cellule de crise formée récemment travaille pour améliorer la fluidité hospitalière. Déjà, le poste de commandement de l'Hôpital général juïf semble un modèle qui sera calqué ailleurs. Déjà, l'Hôpital du Suroît à Salaberry-de-Valleyfield l'a mise en application.
M. Dubé a annoncé que le déploiement des cliniques d'infirmières spécialisées (IPS) se fera à plus grande échelle. Il y en aura trois dans le Grand Montréal plutôt que deux.
Quant à la ligne 811 pédiatrique, elle est désormais en opération en Montérégie.
On a aussi développé la mise en place de la déclaration d'hébergement à domicile qui a permis de réduire le niveau de soins alternatifs de 47 % sur l'île de Montréal. Une mesure qui libère des lits pour les malades à l'urgence.
Situation dans les urgences
Hôpital Pierre-Boucher : 117 %
Centre hospitalier Anna-Laberge : 184 %
Hôpital Barrie-Memorial : 120 %
Hôpital du Suroît : 175 %