Actualités

Le Réseau de transport de Longueuil fête ses 50 ans

le mardi 23 juillet 2024
Modifié à
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Un autobus de la Commission de transport de la Rive-Sud de Montréal (CTRSM) circulant dans un terminus Longueuil bien différent d’aujourd’hui. (Photo: Gracieuseté)

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) célèbre son 50e anniversaire cette année. Fondé le 1er juillet 1974 sous le nom de la Commission de transport de la Rive-Sud de Montréal (CTRSM), l’opérateur réitère toute son importance 50 ans plus tard.

C’est la compagnie privée Chambly Transport Inc qui assurait le transport en autobus dans la région jusqu’en 1974, jusqu’à sa nationalisation par le gouvernement du Québec.

À ses débuts, la CTRSM avait des effectifs de 168 employés, 112 autobus et 21 lignes et desservait sensiblement le même territoire qu’en 2024, à l’exception de Saint-Bruno-de-Montarville et d’un secteur autour du terminus Longueuil géré par l’ancêtre de la Société de transport de Montréal, la Commission de transport de la Communauté urbaine de Montréal (CTCUM).

Au cours de son histoire, la CTRSM a changé deux fois de noms : en 1985, où elle devint la Société de transport de la Rive-Sud de Montréal, puis en 2002, où elle trouve son nom actuel, le Réseau de transport de Longueuil.

Temps réel

Aujourd’hui, le RTL compte plus de 1 200 employés, 398 autobus et 86 lignes. Une augmentation des effectifs qui est l’un des nombreux changements qui ont opéré au cours des années.

«Quand les gens voulaient prendre l’autobus à l’époque, ils devaient prendre les dépliants avec les horaires. C’était un peu comme les autos avant le GPS. Aujourd’hui, on a l’application, tu peux voir où est l’autobus en direct, le prochain autobus est à quelle heure, s’il y a des retards. T’as des panneaux d’affichage aux arrêts», souligne Maxime Laliberté, porte-parole du RTL.

Pour ce dernier, l’arrivée de toutes ces informations en temps direct est probablement la plus grande différence survenue au cours des 50 ans du RTL.

«Le niveau de service aussi. Le service aux 10 minutes en heure de pointe, ce n’était pas le cas à l’époque», ajoute-t-il.

Pont Champlain et autobus accordéon

Quelques innovations ont vu le jour au sein du RTL. Parmi celles-ci, l’organisation a été la première en Amérique du Nord à mettre en place une voie réservée pour autobus à contresens sur un pont – le pont Champlain dans ce cas-ci –, en 1978.

Les autobus ont d’ailleurs continué de circuler sur les ponts Champlain et Samuel-de-Champlain jusqu’en 2023, soit à l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM). Ce dernier détient une clause d’exclusivité sur le pont qui empêche aujourd’hui les autobus du RTL d’y circuler.

Le RTL a également été la première société de transport au Québec à mettre en service les autobus articulés Van Hool AG-700, soit les fameux autobus «accordéon», en 1990.

 

Un des autobus traversant le pont Champlain en 1978. (Photo: Gracieuseté)

 

Quel avenir?

Questionné sur les tendances à venir au cours des prochaines années, M. Laliberté rappelle d’abord que le transport en commun vit d’importants enjeux en matière de financement en ce moment et qu’il est difficile de planifier à long terme dans ce contexte.

«On a des visions pour l’avenir, mais on ne travaille plus à 100% là-dessus, parce que dans le contexte actuel on ne sait pas trop ce qui va arriver», informe-t-il, notant que l’organisation dépend beaucoup de l’Autorité régionale de transport métropolitain pour son financement et son développement.

Il voit en outre dans le 50e anniversaire du RTL une façon de rappeler comment l’organisation a été cruciale sur le plan écologique, du développement économique et du développement de l’agglomération.

«Nous, on croit qu’on n’est plus nécessaire que jamais avec les changements climatiques. […] Avec cet anniversaire-là, on veut démontrer l’impact qu’on a eu et l’impact qu’on va continuer à avoir dans le futur», soutient le porte-parole du RTL.