Le syndicat de Champlain donne une note d’échec au CSS Marie-Victorin
Le syndicat de Champlain, qui représente entre autres les enseignants du Centre de services scolaire (CSS) Marie-Victorin, a remis «un bulletin d’échec» à l’organisation le 30 mai, sous forme de deux panneaux de coroplaste.
Ces panneaux, sur lesquels on peut lire des données sur la composition des classes, ont été placés devant les bureaux du CSS de la rue Saint-Laurent Est, à Longueuil.
Ils visent notamment à dénoncer «la lourdeur de la tâche enseignante».
«Essentiellement, au préscolaire et au secondaire, 41 % des élèves nécessitent des interventions adaptées. Ce pourcentage grimpe à 48% au primaire ! Autrement dit, près d’un élève sur deux est en difficulté dans une classe», affirme le conseiller en communications au Syndicat, Gabriel Maillé, qui tire ces données d’un sondage mené par la Fédération des syndicats de l’enseignement.
Ce dernier estime que les enseignants ne sont pas formés pour de telles situations et qu’ils ont besoin d’être mieux accompagnés par des ressources professionnelles qui «manquent cruellement», comme des techniciennes en éducation spécialisée ou des psychoéducatrices.
«Présentement, le personnel est à bout de souffle. Les classes sont surchargées et comme si ce n’était pas assez, elles sont composées d’un nombre croissant d’élèves en difficulté», ajoute-t-il, en précisant que ce n’est pas non plus une situation idéale pour la réussite éducative des élèves.
Cette action devant les bureaux du CSS fait partie de plusieurs opérations qui se sont tenues le 30 mai partout au Québec.