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Les défenseurs des cerfs du parc Michel-Chartrand interpellent le ministre

le mardi 04 avril 2023
Modifié à 11 h 38 min le 04 avril 2023
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Les incidents impliquant des cerfs de Virginie sont fréquents à Longueuil. Le 19 février dernier, un policier de Longueuil a dû utiliser son arme de service à plusieurs reprises pour abattre un cerf blessé dans une cour résidentielle. <@CP>(Photo: Le Courrier du Sud ‒ Archives)<@$p>

Suite à l’adoption d’un règlement interdisant de nourrir les cerfs neuf mois par année à compter du 29 mars, les opposants au projet d’abattage des cerfs au parc Michel-Chartrand de Longueuil interpellent dans une lettre le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs du Québec, Benoit Charette.

Le 29 mars dernier, Québec adoptait ce règlement afin de lutter contre la prolifération des cerfs de Virginie dans plusieurs milieux urbains, notamment Longueuil et Boucherville.

Dans la lettre de quatre pages, la «coalition de citoyens de Longueuil, contre l’abattage des cerfs du Parc Michel-Chartrand» déplore l’adoption de ce règlement «quelques jours seulement avant le début du procès» opposant la Ville de Longueuil à la SPCA de Montréal et Sauvetage Animal Rescue.

Elle accuse aussi la Ville de Longueuil d’avoir «créé cette situation précaire».

Le groupe met de l’avant sa position qui est la «stérilisation combinée au fait de les nourrir».

Les opposants dénoncent ce qu’ils appellent le projet arbalète «sorti d’un chapeau lors d’une conférence de presse de notre mairesse accompagnée par monsieur Jonathan Tabarah, le leader de ce projet d’abattage à l’arbalète, qui tient tellement à abattre ces cerfs qu’il doit en rêver la nuit.»

Selon eux, il n’y a qu’une soixantaine de cerfs au parc Michel-Chartrand «et non pas 108 ou 150, tel qu’avancé par Longueuil en conférence de presse en amplifiant le problème pour justifier l’abattage».

L’estimation de la Ville se basait sur un dénombrement effectué par le ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs au printemps 2022.

Rappelons que la Ville de Longueuil souhaite aller de l’avant avec l’abattage d’une centaine de ces animaux au cours de l’année, mais attend une décision de la Cour d’appel sur le sujet.