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Les employés du collège Champlain veulent que la structure soit revue

le mercredi 06 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 06 avril 2016

MOYEN DE PRESSION. Les enseignants et le personnel de soutien du Collège Champlain Saint-Lambert ont décidé, lors de leurs assemblées respectives, de ne plus élire de représentants au conseil d'administration du Champlain Regional College. Une intervention du gouvernement est demandée pour que les trois collèges reliés trouvent plus d'autonomie, alors que la direction se dit profondément préoccupée par cet appel à l'indépendance.

Actuellement, le Collège Saint-Lambert, tout comme le Collège St. Lawrence de Québec, est rattaché au Champlain Regional College. Deux autres établissements sont aussi représentés au conseil d'administration soit, le campus de Lennoxville et le siège administratif de Sherbrooke.

La présidente du Syndicat des enseignants du Cégep de Saint-Lambert, Christine Kerr, considère qu'il y a un véritable problème structurel au sein de ce conseil d'administration.

Du côté de Champlain, le directeur général, Ken Robertson, considère que la mise en réseau des campus et le partage des services améliorent la capacité des trois établissements à fournir des programmes de qualité.

Selon la directrice des services financiers, Jessica Mercier, «Champlain est souvent utilisé comme un mode exemplaire de la façon dont le partage des services peut réduire les coûts administratifs au profit des programmes et des services aux étudiants».

Modèle unique                                                                                                                                  

Le Champlain Regional College est le seul cégep multirégional. Il ne reçoit donc qu'une seule enveloppe budgétaire divisée entre les trois campus et l'administration centrale de Sherbrooke. Selon la CSN, cette situation est à l'origine de la sous-embauche chronique d'employés de soutien et de professionnels, ce qui nuit aux services directs rendus aux étudiants.

Le syndicat fait remarquer que si chaque campus était autonome, le chapitre 1 de la Loi sur les collèges permettrait à chacun d'être reconnu. Les parties prenantes de chaque région seraient toujours représentées au conseil d'administration local, ce qui améliorerait la synergie entre chaque collège et sa région.

La vice-présidente du regroupement cégep de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Nicole Lefebvre, croit que la direction du Champlain Regional College joue à l'autruche en affirmant que tout fonctionne adéquatement et en limitant les problèmes à un seul aspect de gouvernance.

«La structure actuelle a une incidence négative réelle sur les services offerts aux étudiants. C'est principalement pour cela que nos membres ont appuyé à l'unanimité les revendications légitimes d'autonomie des collèges St. Lawrence et Saint-Lambert depuis décembre 2014», explique Mme Lefebvre.

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