Les Ho ! Ho ! Ho ! seront plus discrets cette année
Nous entrons dans la période des Fêtes, ce temps de l’année où on peut souffler, oublier si possible les soucis de la vie courante et penser aux cadeaux qu’on offrira à ses proches dans la mesure de ses moyens.
Mais chaque année, plusieurs d’entre nous faisons face à quelques casse-têtes. D’une part, faute de prévoyance, c’est la course effrénée peu de jours avant Noël pour les trouver, ces cadeaux, qu'on n'a pas encore dénichés. Pire encore, le budget risque d'en souffrir, surtout qu’on dirait qu’ici aussi, tout coûte plus cher avec le poids de l’inflation.
Résultat ? Coup sur coup, deux sondages viennent d’indiquer que les Canadiens vont – relativement – se serrer la ceinture pour Noël.
Relativement, parce qu’ils n’ont pas l’intention de devenir pingres pour autant. Selon une analyse de Deloitte Canada, les gens pensent dépenser, en moyenne, 1347$ cette année pour leurs achats de Noël. Ce n’est pas rien, mais ce total est quand même en baisse de 11 % par rapport à l’an passé. Par ailleurs, le commerce en ligne, lui, semble se maintenir, alors que deux consommateurs canadiens sur trois prévoient des emplettes sur Amazon. Les petits détaillants risquent alors de souffrir, même si les acheteurs se disent prêts à magasiner à gauche et à droite avant de faire leurs choix. Par ailleurs, les voyages, eux, ont encore la cote. Normal, c’est tout à fait légitime de penser également à soi.
Pour le Québec en particulier, un autre sondage mené par Angus Reid pour FedEx Canada montre que 38 % des répondants s’attendent à dépenser moins pour ce Noël. L’inflation fait mal, puisque l’an dernier, ce taux n’était que de 20 %. Ici aussi, le commerce en ligne semble servir d’échappatoire, avec une bonne majorité de gens qui veulent y recourir pour étirer leurs dollars.
Au moins, on peut espérer que l’année 2024 s’accompagne d’un répit, puisque les derniers chiffres, aux États-Unis, signalent un répit pour l’inflation et même le début d’une tendance à la baisse, ce qui pourrait se refléter au Canada qui suit souvent le même parcours.
Qui sait ? Il y aura peut-être aussi un Père Noël pour les grands, un habit que pourrait revêtir la direction de la Banque du Canada en modérant ses ardeurs et en annonçant bientôt l’adoucissement tant attendu des taux d’intérêt. Pas besoin de l’emballer et de l’enrubanner, juste le laisser entendre, ce serait déjà bien… en autant qu’on ne se fasse pas passer un sapin !