Les rues de Greenfield Park sont utilisées comme stationnement pour l'Hôpital Charles-Le Moyne

CONFLIT. Certains résidents de l'arr. de Greenfield Park en ont assez de voir les employés de l'Hôpital Charles-Le Moyne garer leur voiture devant leur demeure. Les employés, eux, déplorent devoir débourser entre 390 et 900$ annuellement pour utiliser les stationnements de l’établissement, qui affichent généralement complets.
L'Hôpital Charles-Le Moyne dispose de 1481 places de stationnement. Les trois quarts – soit 1106 – sont situés à proximité de l'établissement, alors que les 375 autres, réservées aux employés, sont réparties dans des stationnements complémentaires situés sur les rues Saint-Georges et Mackay et sur le boul. Grande-Allée.
Aucune donnée n’est disponible sur le nombre d'employés qui choisissent de garer leur voiture dans les rues, explique l'agent d'information pour le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre, Louis-Charles Primeau.
«La décision de payer ou non une place de stationnement revient à l'employé. Plusieurs optent pour le covoiturage et le transport en commun, ce qui rend difficile d'en faire un portrait exact.»
Voisinage exaspéré
Un regroupement de résidents des rues Springfield et Fairfield demande à la Ville de Longueuil de régler la situation dans leurs rues, où aucune restriction liée au stationnement n'est en vigueur, contrairement à d'autres rues à proximité, comme Verchères ou Chambly.
Martin Bleau a multiplié les démarches pour que sa rue ne soit plus envahie de voitures chaque matin, dès 7h.
«Nous avons parlé à différents intervenants de Longueuil et ils nous disent tous qu'ils comprennent, sans agir, poursuit-il. Nous ne comprenons pas pourquoi on ne pourrait pas avoir de vignette ou d'interdiction de stationner comme les autres rues autour de l'hôpital.»
M. Bleau et sa conjointe, Anne-Marie Couture, ont proposé plusieurs solutions qui, jusqu'à ce jour, ont été ignorées.
Les résidents ont été mis au courant que des affiches de restriction de stationner devaient être installées dans leur rue, mais le jour de l'intervention, rien n'a été fait.
«Nous avons vu des employés de la Ville installer des affiches de l'autre côté du boul. Churchill, alors que c'est ici que nous le demandions. Nous nous sommes plaints et ils les ont finalement retirées. Nous attendions qu'ils corrigent leur erreur et les installent correctement, mais ils ne sont jamais revenus. Les affiches doivent maintenant pourrir dans un entrepôt», déplore Mme Couture.
Le couple se demande pourquoi la Ville n'agit pas en leur faveur et se demande si l'Hôpital Charles-Le Moyne ne fait pas de pression sur l'administration municipale.
Deux autres citoyens se sont présentés à l’assemblée du conseil d'arr. de Greenfield Park de septembre afin de demander une modification de la signalisation dans leurs rues.
Un résident de la rue Springfield, Patrice Dion, se demande qui procèdera à l'application du règlement en matière de stationnement, s'il advenait que la Ville décide d'installer des affiches limitatives. Considérant que le salaire des policiers était trop élevé pour donner des constats d'infraction, M. Dion doute que le règlement soit appliqué.
Le président de l'arrondissement, Robert Myles, a affirmé multiplier les demandes auprès des responsables du dossier, sans résultat.
Du côté de la Ville, l’agent d’information Renaud Beauchemin indiquait au Courrier du Sud en septembre qu’une étude sur le stationnement était en cours dans le secteur de l’Hôpital Charles-Le Moyne. «Des solutions pour la gestion du stationnement seront proposées prochainement», affirmait-il alors.