L'idée de familles lambertoises en a fait du chemin depuis 50 ans
ENSEIGNEMENT. Il y a 50 ans, trois mères de famille de Saint-Lambert se donnaient la mission de faire de leurs enfants des citoyens bilingues. L'ancienne Chambly County Protestant School Board, maintenant la Commission scolaire Riverside (CSR), s'était lancée dans cette aventure, en collaboration avec l'Université McGill. Aujourd’hui, le concept a fait le tour du pays.
Les mères fondatrices du projet, Olga Melikoff, Valerie Neale et Murielle Parkes avaient vu juste en 1963. Deux ans après que l’idée ait germé, la première classe de maternelle du projet pilote d'immersion française voyait le jour à l'école Margaret Pendlebury de Saint-Lambert. En seulement 5 minutes, les 26 places offertes étaient comblées, démontrant le grand intérêt des parents anglophones.
Aujourd'hui, on compte 300 000 élèves dans les programmes d'immersion française au Canada.
Souligner une avancée en matière d'éducation
Une cinquantaine de personnes s'étaient réunies au siège social de la CSR, le 4 mai, dans le but de souligner les 50 ans du programme.
Parmi les invités d'honneur, on retrouvait Olga Melikoff et Murielle Parkes, qui ont pu expliquer les motivations qui les ont menées à créer ce projet.
Lors de l’événement, Olga Melikoff a remis à la CSR deux cartables remplis de documents et d'archives en lien avec la mise sur pied du programme, un geste qui a réjoui le président et le directeur général de la commission scolaire, Dan Lamoureux et Sylvain Racette.
Le représentant du Québec du Commissariat aux langues officielles, David O. Johnston, a également pris la parole afin de souligner l'importance de maîtriser une 2e langue au Québec, mais aussi ailleurs dans le monde.
«Il y a 50 ans, des gens ont compris que leurs enfants seraient bien mieux outillés s'ils parlaient plus qu'une langue», a-t-il indiqué en regardant du coin de l'œil les deux femmes à la tête du projet.