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Longueuil: l’opposition réclame un débat public sur le projet de centre-ville

le mercredi 14 mars 2018
Modifié à 10 h 58 min le 14 mars 2018
L’opposition officielle réclame une consultation publique sur le projet de centre-ville de Longueuil et sur les grands chantiers à venir. Selon le chef de l’opposition Xavier Léger, la vision pour redorer la Place Charles-LeMoyne est celle imposée par l’administration de Caroline St-Hilaire. «La nouvelle mairesse de Longueuil agit comme si elle avait le mandat de réaliser le rêve de la précédente alors qu’elle a gagné par un cheveu le 5 novembre dernier et qu’elle est minoritaire. Est-elle légitimée? Non! lance M. Léger. Nous demandons un débat public sur la question.» L’opposition est d’avis que le comité de liaison récemment créé pour les citoyens du centre-ville relève davantage d’un «exercice d’acceptabilité sociale et une distraction». «Quand nous laissons le développement de nos villes dans les mains des promoteurs, nous perdons notre vision, mentionne M. Léger. Les citoyens de Longueuil, de l'ensemble des arrondissements, doivent être co-constructeurs de leur ville, pour ainsi favoriser l'émergence d’un plus fort sentiment d’appartenance et d’une plus grande acceptabilité in situ des projets et grands chantiers.» «On s’attache à ce qui nous ressemble et nous définit et, à quoi on a contribué, poursuit-il. Ce que la nouvelle mairesse n'a malheureusement pas encore saisi!» L’opposition souhaite que soit mise de l’avant une démarche de consultation inclusive sur le modèle de développement à adopter à Longueuil. Longueuil Citoyen s’est toujours montré réticent à la vision Longueuil centre-ville 2035 et a plutôt misé sur la création de centre-quartier, «où les citoyens sont au coeur de la démarche, en amont de l’arrivée des promoteurs». D'ailleurs, l'appui du parti à l'entente d'exclusivité à Devimco pour élaborer un projet de développement pour la place Charles-LeMoyne ne signifie pas un appui à la vision de Longueuil centre-ville 2035. «Au contraire, c'est amener au coeur de l'actualité ce que nous souhaitons pour ce secteur.  C’est l’occasion de challenger le promoteur pour qu'il propose un concept moderne, innovant et près des éléments phares des centres-quartiers, évoque M. Léger.  Nous avons nommé nos préoccupations au promoteur.  Nous attendrons ce qu'il propose comme milieu de vie.» Considérant les ressources et les sommes qui seront investies, «il est tout à fait légitime, normal et responsable de lancer un débat public sur la vision phare et les principes directeurs qui guideront le développement du Longueuil de demain». M. Léger rappelle que les intentions du promoteur sont encore très préliminaires et que deux initiatives similaires avaient avorté par le passé. «Nous sommes très loin de la première pelletée de terre.  Nous démarrons à peine les réflexions!» Leadership critiqué Alors que la mairesse Sylvie Parent répète l’importance de «donner une voix» à Longueuil dans la région métropolitaine et à l’échelle de la province, l’opposition officielle lui reproche de manquer à sa tâcher de défendre les intérêts de la ville auprès des gouvernements et l’accuse de faire preuve d’un «leadership passif». «Après cinq mois, le bilan de la nouvelle mairesse est médiocre. Beaucoup de photos, beaucoup de paroles, peu d’action et peu de résultats concrets», n’hésite pas à affirmer Xavier Léger. Il déplore que Longueuil ait obtenu que 1% des sommes qui seront dépensées en Montérégie pour l'amélioration du réseau routier, soit 6,5 M$ sur 636 M$. «Proportionnellement, Laval obtient 10 fois ce montant»,  compare-t-il. Mme Parent a rencontré le ministre des transports en février et «n’a pas été capable de dire s’il travaillera sur les dossiers qu’elle lui a remis», ajoute-t-il. Xavier Léger s’inquiète également que Mme Parent n’ait pu obtenu d’engagement de la part du gouvernement provincial quant au prolongement de la ligne jaune, alors que le projet de ligne rose de la mairesse de Montréal Valérie Plante a attiré l’attention du gouvernement. (A.D.)