Culture

Ma première Place des arts : Joanie Dion souhaite sortir des quarts de finale la tête haute

le lundi 15 mars 2021
Modifié à 10 h 13 min le 15 mars 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le 31 mars, Joanie Dion foulera la scène de la salle Claude-Léveillée lors d’un des spectacles de quarts de finale du concours Ma première Place des arts. La chanteuse de Longueuil figure parmi les six finalistes de la catégorie interprète. À quelques jours de sa prestation, Joanie Dion est très fébrile. Bien sûr, elle souhaiterait passer en finale, mais son objectif ultime se situe ailleurs. «Je veux livrer une performance digne des auteurs-compositeurs-interprètes des chansons que je vais chanter. Je veux fait honneur à ces artistes. Ils sont une source d’inspiration, je ne veux pas les décevoir», relate la chanteuse. En plus de la chanson On dormira demain que Marc Déry a expressément composé pour le concours et que chaque interprète doit chanter, le choix de Joanie Dion s’est arrêté sur Claustrophobe de Catherine Major, Peut-être d'Antoine Corriveau et On fait comme si, de Calogero. Tout comme les autres finalistes de sa catégorie, elle a bénéficié de l’expertise de Jean-Guy Prince, conseiller en répertoire, qui l’a aidée en début d’année dans son choix de chansons. «Je suis arrivée avec une dizaine de suggestions. Il les a écoutées… et m’a fait d’autres propositions. Ç’a été un méga cadeau! Je me disais "Mon dieu, on dirait qu’elles ont été écrites pour moi."» Francophone Présenté par la Société pour l’avancement de la chanson d’expression française, le concours se veut une manière de mettre la musique francophone en valeur. Ainsi, pour la première sélection, les candidats devaient soumettre trois démos de chansons francophones des trois dernières années, qui n’avaient jamais été jouées par les candidats des trois dernières éditions du concours. «Sur le coup, ça me semblait limité. Ces dernières années, avec Spotify, je n’étais pas très à jour dans la musique francophone. Je l’ai redécouverte», expose Joanie Dion Une fois passée cette étape, elle devait se soumettre à une audition en visioconférence en direct. «En répétition, il y avait toujours un petit accro. En audition, ç’a été parfait! J’étais tellement fière de nous!» lance-t-elle, à propos de sa performance avec le pianiste et guitariste Claude Chouinard, qui l’accompagnait. Son interprétation de Croire en rien (Louis-Jean Cormier), Plage des morons (Chloé Breault) et À qui l’aura (Patrice Michaud) a séduit. Riche apprentissage Joanie Dion a aussi pu bénéficier d’expériences de mentorat. Un aspect qu’elle apprécie énormément de ce concours. «Ça ajoute beaucoup de cordes à mon arc, de me retrouver avec un artiste qui n’a pas peur de me dire ce qui ne fonctionne pas», relève-t-elle. Elle donne en exemple l’atelier en interprétation offert par la comédienne, metteure en scène et auteure-compositrice-interprète Brigitte St-Aubin. «Elle était super impliquée dans mes tounes et me disait comment m’améliorer.» Haut et fort Cela fait maintenant quatre ans que Joanie Dion se consacre de façon sérieuse à la chanson et qu’elle suit des cours de chant. «J’étais en post-partum, je me demandais qui j’étais à part une maman. J’avais toujours été gênée de chanter, relate-t-elle. À ce moment, je me suis dit que je devais arrêter de ne pas m’écouter!» Joanie Dion rêve à un premier album. «Je rêve d’un bon rock, à la Jean Leloup, comme on n’a pas entendu depuis longtemps au Québec. Quelque chose de l’fun, de positif, qui débarque comme une tonne de briques», illustre celle qui se dit fan de Steve Hill. «Je veux me démarquer avec mon style musical, mon énergie», conclut-elle. Les quarts de finale de Ma première place des arts seront webdiffusées en direct le 31 mars (http://mppda.ca/).

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