Marc-Olivier Vallerand, meilleur marqueur de son équipe en Italie
Le Longueuillois Marc-Olivier Vallerand, ex-joueur du hockey mineur de Brossard, est de retour chez lui après avoir été le premier joueur de l'histoire des Pirates d’Appiano à porter le casque gris de meilleur marqueur de l'équipe. Il a ainsi aidé son équipe à passer proche d’être la surprise de l'année lors des séries éliminatoires de la Ligue A, meilleur circuit en Italie.
La tradition du casque, où le meilleur marqueur de l'équipe doit porter un casque de couleur distinctive au bénéfice des spectateurs, existe déjà en France, où Yannick Tifu a porté le casque rouge avec Angers cette saison. Elle a été importée en Italie en toute fin de saison, où Vallerand en a fait les frais.
Facilement repérable
«Mon équipe porte un casque de couleur bleue et j'ai dû porter le gris lors du dernier match de la saison. Ça fait un peu drôle et les joueurs ne se précipitent pas pour le porter, raconte Marc-Olivier. D'un côté, c'est un honneur et ça plaît aux amateurs, mais dans le feu de l'action, nous sommes vite repérés et plus surveillés par les joueurs adverses. D'ailleurs, pendant les séries, mon coéquipier Jonathan Hazen [ex-joueur des Foreurs de Val d'Or] menait les compteurs de notre équipe et nous ne savions pas qui, du meilleur marqueur de la saison [Vallerand, 54 points en 31 matchs, malgré les blessures] ou celui des séries [Hazen, 16 points en 9 matchs] devait le porter. Nous l'avons porté chacun notre tour, car nous en n'étions pas friand ni un ni l'autre!»
Vallerand, qui devrait poursuivre sa carrière dans un autre pays d'Europe, a connu un excellent séjour en Italie, une fois que les blessures ont cessé de le tenailler. Son équipe, au budget limité, a terminé au 9e rang des 12 équipes de la Ligue A en 1re moitié de saison et devait se classer parmi les 4 premières des 6 équipes inférieures en 2e demie pour participer aux séries, ce qu'elle a accompli avec succès, terminant au 2e rang.
Après une série 2 de 3 gagnée en deux parties contre l'équipe Cortina, en 9e place, les Pirates devaient se mesurer aux meilleurs, ce qui voulait dire un quart de finale 4 de 7 contre Asiago, champion de la saison régulière et éventuel champion des séries.
À un gain du choc
Hazen, Vallerand et leur gardien italien ont mené les leurs à un 7e et ultime match, qu'ils ont malheureusement perdu 4 à 2.
«Jonathan et moi avions connu une première série modeste. Le casque gris a peut-être joué un rôle, car on s'est fait surveiller comme jamais. Mais en 2e ronde, nous nous sommes mis en marche et notre gardien a été extraordinaire. On a réussi à jouer dans la tête des adversaires, surtout qu'en saison, nous leur avions causé un de leur trois seuls revers.»
L'ex-capitaine des Remparts de Québec (2006 à 2011) a constaté que, comme chez nous, l'intensité du jeu augmente beaucoup en Italie lors des séries. «Le jeu reste quand même plus ouvert qu'en Amérique, où nous jouons en système en évitant les erreurs.»
Vallerand, qui ne s'attend pas à retourner en Italie, gardera en tête les multiples images bucoliques de ce pays. «L'Italie du Nord et ses montagnes enneigées, alors que la campagne autour est verte et splendide, offre des points de vue uniques. Ma conjointe et moi avons fait beaucoup de tourisme en Italie et dans les environs. Je retiens aussi la très grande convivialité des gens d'Appiano.»
Son agent, François Guay, un autre ex-hockeyeur de Brossard ayant été repêché par les Sabres de Buffalo avant d'aller jouer en Europe, lui cherche actuellement une nouvelle destination pour poursuivre sa carrière. «Les Pirates savent depuis longtemps que je veux améliorer mon sort, autant pour le calibre de jeu que pour les finances, et ils ne peuvent répondre à mes besoins. Les choses ayant été claires depuis le début, il n'y a jamais eu de tension, ce qui a ajouté à la satisfaction de mon séjour», conclut Marc-Olivier.