Marcel Fournier, toujours passionné d'histoire

GÉNÉALOGIE. À 15 ans, Marcel Fournier a trouvé la réponse à une question toute simple: qui est le Pagé du Lac Pagé, où ses parents avaient un chalet. Ses recherches l'ont passionné au point où, 50 ans plus tard, il publie ses 30e, 31e et 32e livres d'histoire et de généalogie.

Son créneau? Les mouvements migratoires des pionniers, ceux qui sont partis de France pour s'installer en Nouvelle-France, puis au Bas-Canada et au Québec.

«Je suis un autodidacte, dit l'auteur longueuillois, mais j'ai fini par être accepté par le milieu. Je sais remonter le fil de l'histoire et j'améliore mon écriture à chaque livre.»

Trois livres, trois formes, trois éditeurs

Retraité de Bibliothèque et Archives nationales du Québec depuis 15 ans, Marcel Fournier a consacré les derniers mois à la recherche et à l'écriture de trois livres: Les Français émigrés au Canada pendant la Révolution française et le Consulat 1789-1804, Les actes civils et religieux des Canadiens et de leur famille parisienne tirés des archives de Paris 1500-1850 et Les Rochelais et le Canada. Migrations transatlantiques aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Pour compléter ses recherches, l'historien compte bien sûr sur des ouvrages de références, mais aussi sur de nombreuses bases de données généalogiques, de plus en plus accessibles.

«Il m'est impossible de ne pas trouver quelqu'un qui a vécu au Canda entre 1620 et 2003.»

Mais prudence, dit le chercheur. «Les bases de données, il faut s'en servir intelligemment, car elles renferment de nombreuses informations privées.»

Aussi, Internet rend le travail du généalogiste plus sédentaire. «Avant, j'allais dans les bibliothèques fréquemment pour consulter les microfilms, je discutais avec plus de gens. Maintenant, je peux rester dans mon bureau toute la journée; c'est un peu dangereux.»

Douce France

En plus de ses livres et articles dans des revues scientifiques, Marcel Fournier collabore à des émissions de télévision – Le Québec une histoire de famille, Qui êtes-vous – et cumule les voyages et les conférences à l'étranger, particulièrement en France.

«Les Français trouvent les généalogistes québécois très exigeants, mais je leur dis souvent: si nos ancêtres venaient d'Écosse, on ferait nos recherches en Écosse! La France – La Rochelle, surtout – est incontournable.»

Et lorsque ses beaux-frères lui demandent quand il va enfin arrêter avec ses vieilles histoires pour se consacrer à sa retraite, il leur répond toujours: «Pourquoi j'arrêterais? J'adore ça!»

Marcel Fournier sera au Salon du livre de Montréal les 18 et 21 novembre.

Rens: www.marcel-fournier.com