Martine Ouellet «soufflée» par la décision de son chef

POLITIQUE. La députée de Vachon Martine Ouellet, s'est dite extrêmement surprise par l'annonce faite par son chef, hier. Celle qui a affronté Pierre Karl Péladeau lors de la course à la chefferie su Parti québécois en mai dernier, a salué le travail de l'homme depuis les deux dernières années, ainsi que son entêtement à réaliser l'indépendance du Québec.

«On ne s'y attendait pas du tout, laisse d'abord tomber Martine Ouellet. C’a été un moment extrêmement émouvant puisque nous avons pu voir à quel point il s'agissait d'un choix déchirant pour Pierre Karl Péladeau. Nous pouvons comprendre son choix.»

La députée, qui s'était ralliée au nouveau chef après son écrasante victoire, a souligné le vent de fraîcheur qu'a soufflé Pierre Karl Péladeau sur le Parti québécois.

«Un homme de son envergure, qui fait le choix de sauter du milieu des affaires à la politique avec le Parti québécois pour réaliser l'indépendance du Québec, c'est vraiment remarquable, souligne-t-elle. Il a amené avec lui au PQ toute une crédibilité économique. D'ailleurs, il a fait ses chevaux de bataille le maintien des sièges sociaux au Québec, la création d'emplois, le développement du secteur manufacturier, mais aussi toute sa volonté d'ouverture à l'ensemble du mouvement souverainiste indépendantiste de convergence. Ce sont des acquis qu'il a apportés au Parti québécois.»

Objectif clair

Malgré le départ de Pierre Karl Péladeau, l'objectif ultime du parti reste clair pour Martine Ouellet: «réussir à battre les libéraux».

«Le Parti québécois est un grand parti. Il nous reste deux ans avant les prochaines élections, même si c'est court, nous avons tout de même le temps de nous préparer. Il faut arrêter ce saccage de l'État et c'est possible de le faire puisqu'il y a toute qu'une relève au Parti québécois», mentionne la députée.

«Trop tôt pour le dire»

Un peu plus de 24h après l'annonce faite par Pierre Karl Péladeau, il est encore trop tôt pour Martine Ouellet pour décider si elle se présentera ou non à une prochaine course à la chefferie.

«La première étape est la réunion du caucus, vendredi, pour discuter du poste de chef par intérim. Il s'agit de la première étape puisque nous avons une session parlementaire à terminer», explique-t-elle

Selon Martine Ouellet, le prochain chef du PQ devra être un grand rassembleur, avec une volonté de réaliser l'indépendance du Québec tout en se basant sur l'ADN du Parti québécois.

«J'ajouterais à ça une petite dose de pragmatiste, même une bonne dose. Il faut arriver avec des propositions très concrètes et terre-à-terre pour que les contribuables sachent exactement ce que ça veut dire l'élection du Parti québécois, soutient-t-elle. Ça va être important d'avoir un positionnement fort pour la classe moyenne, parce qu'elle constitue le cœur du Québec.»