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Nissan se retire du projet de fusion avec Honda

Il y a 8 heures
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Par Benoit Charette

Nissan a décidé de mettre fin à son protocole d’accord avec Honda concernant une fusion sous projet commun commun, selon le journal japonais Nikkei. Cette décision met un terme aux discussions amorcées entre les deux constructeurs, qui visaient une intégration progressive avec une finalisation attendue d’ici août 2026.

Un désaccord sur le contrôle de l’entreprise fusionnée

Les discussions ont échoué après que Honda a proposé d’acquérir une participation directe dans Nissan et de transformer l’entreprise en filiale du groupe Honda. Cette proposition, dévoilée par NHK et Nikkei, n’a pas été acceptée par Nissan, qui souhaitait une fusion entre égaux.

Un autre point de blocage concernait la gestion future de l’entreprise commune. Selon l’accord initial, Honda aurait nommé la majorité des administrateurs, internes comme externes, ainsi que le futur PDG ou président de la holding. Nissan, qui traverse une période de restructuration difficile, a refusé ces conditions.

Un processus de fusion désormais incertain

Malgré l’abandon du projet, les discussions entre Honda et Nissan ne sont pas totalement closes. Les deux entreprises pourraient explorer d’autres formes de coopération, notamment dans le développement des véhicules électriques.

Nissan a indiqué que les négociations étaient toujours en cours et qu’une mise à jour serait fournie d’ici la mi-février. Une porte-parole de l’entreprise a précisé que l’article du Nikkei ne reposait pas sur des informations officielles et qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise. De son côté, Honda a confirmé que des discussions étaient en cours et qu’une annonce officielle était prévue dans les prochaines semaines.

Mitsubishi attend des précisions avant de s’engager

Le troisième acteur potentiel de cette fusion, Mitsubishi, n’a pas encore tranché sur sa participation. Son PDG, Takao Kato, a déclaré le 4 février que l’entreprise attendait plus d’informations de la part de Honda et Nissan avant de prendre une décision. Initialement, Mitsubishi devait annoncer sa position fin janvier, mais le manque de détails concrets a retardé son choix à mi-février.

Si Mitsubishi décidait de rejoindre l’alliance, la nouvelle entité deviendrait le troisième plus grand groupe automobile mondial, derrière Toyota et le groupe Volkswagen, avec 8,01 millions de véhicules vendus en 2024, dépassant Hyundai Motor Group.

Un projet ambitieux suspendu

Annoncée en décembre 2023 par les PDG Toshihiro Mibe (Honda) et Makoto Uchida (Nissan), cette fusion visait à créer un « groupe de mobilité de classe mondiale », générant plus de 30 000 milliards de yens (190,5 milliards de dollars) de chiffre d’affaires annuel et 3 000 milliards de yens (19 milliards de dollars) de bénéfices opérationnels.

Le plan initial prévoyait une finalisation de l’accord en juin 2026, suivie de la création de la holding en août 2026, puis d’une entrée en bourse, sous réserve de l’approbation des actionnaires en avril 2026. Nissan et Honda auraient alors été radiés de la Bourse de Tokyo pour devenir des filiales de cette nouvelle entité.

Avec le retrait de Nissan, ce projet ambitieux semble désormais compromis. Reste à voir si les discussions reprendront sous une autre forme ou si chaque constructeur poursuivra sa route séparément.

Avec des renseignements d'Automotive News

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