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Office municipal d’habitation : des administrateurs pourraient être démis de leurs fonctions

le jeudi 18 février 2021
Modifié à 17 h 57 min le 18 février 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Alors que le processus de tutelle se poursuit à l’Office municipal d’habitation de Longueuil (OMHL) et que des administrateurs provisoires seront vraisemblablement nommés dans les prochains jours, le conseiller de l’opposition Michel Lanctôt demande à nouveau que la présidente du conseil d’administration Monique Bastien soit relevée de ses fonctions. À LIRE AUSSI : Un rapport externe évoque la mise sous tutelle de l'Office municipal d'habitation Qualifiant la crise à l’OMHL de «gâchis qui s’est déroulé au ralenti, sous nos yeux», et ce, pendant plusieurs mois, Michel Lanctôt, qui a siégé pendant 7 ans au C.A. de l’Office avant d’être remplacé en juillet 2020, a à nouveau questionné la légitimité de Mme Bastien à siéger comme présidente du C.A., lors de l’assemblée du conseil du 16 février. «Malgré tous les faits montrant sans équivoque qu’une véritable crise était en plein développement, publiquement, on a cherché à maintenir la ligne que tout allait bien et que tout était sous contrôle», a déploré le conseiller. «Comment se fait-il que la mairesse maintient sa confiance en Mme Bastien pour continuer de présider le C.A. de l’OMHL?» Des élus qui voulaient faire avancer les choses Questionnée également par un citoyen sur sa façon de gérer le dossier de l’OMHL, la mairesse Sylvie Parent n’a pas offert d’explications. «Quand on raconte une histoire, vaudrait mieux la raconter au complet, a quant à elle affirmé Monique Bastien, qui a par ailleurs soutenu que la situation à l’Office avait été communiquée à la SHQ dès le début juillet. Les élus qui siègent au C.A. sont des élus forts, qui se tiennent et qui voulaient faire avancer les choses. C’est très malheureux pour les gens qui s’étaient engagés dans cette démarche-là en toute confiance que le rapport [de diagnostic organisationnel], qui était confidentiel, ait été rendu public.» «On voulait faire ce qu’on devait faire et on a pris les moyens pour le faire, a-t-elle ajouté. C ‘est un peu vague, mais quand on est tenu par un code de déontologie [qui réclame la confidentialité], on tend à le respecter.» Des administrateurs pourraient être déchus Enclenchée par la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation Andrée Laforest le 5 février, la mise sous tutelle de l’OMHL suit des règles strictes. «Tel que prévu par la Loi sur la Société d’habitation du Québec, les administrateurs de l’Office ont reçu un avis écrit de la ministre et avaient 15 jours pour lui présenter par écrit leurs observations, explique la SHQ au Courrier du Sud. Par la suite, la ministre doit rendre une décision. Une mise sous administration provisoire implique la nomination d’administrateurs provisoires pour exercer les pouvoirs des administrateurs suspendus.» Les administrateurs provisoires sont nommés pour une période de 120 jours. Au moins 30 jours avant la fin de leur mandat, ils doivent soumettre à la ministre un rapport de leurs constatations, accompagné de recommandations. Si les problèmes ont été réglés, la ministre peut alors mettre fin à l’administration provisoire. Sinon, la tutelle se poursuit, des prolongations de 90 jours chacune étant permises par la Loi. «Au terme de l’administration provisoire, la ministre pourrait déclarer déchus de leurs fonctions un ou plusieurs des administrateurs dont les pouvoirs étaient suspendus et pourvoir à la nomination ou à l’élection de nouveaux administrateurs», précise la SHQ.