Opinion: Canicules, smog et crise climatique : ça chauffe au municipal
Peu importe où vous vous trouvez au Québec, vous avez forcément été touché par les vagues de chaleur qui ont frappé la province depuis le début de l’été. Trois canicules en l’espace de deux mois, du jamais vu. Nous vivons peut-être l’été le plus chaud de nos vies, mais n’aurait-il pas plutôt lieu de dire que nous vivons l’été le plus frais des 50 prochaines années? Et que dire du soleil coloré par le smog des feux en Ontario?
À l’échelle du pays, ce sont déjà plus de 808 personnes qui ont perdu la vie suite aux chaleurs extrêmes. Chaque vague de chaleur coûte environ 55 millions de dollars en soins médicaux au Québec. Ces canicules engorgent nos services de santé et nos hôpitaux, déjà surchargés.
Devant cet état de faits, nous ne pouvons plus nier les changements climatiques ni ses conséquences désastreuses, et même mortelles.
Comment ne pas être envahis par l’anxiété en constatant que partout à travers la planète, nous expérimentons ce mois-ci les pires scénarios initialement prévus en 2050 par les spécialistes : tornade meurtrière à Mascouche, feux et sécheresse en Californie et en Colombie-Britannique, province où on a déclaré l’état d'urgence en raison des feux , sécheresse causant la famine à Madagascar, pluies torrentielles au Japon causant des glissements de terrains, inondations en Allemagne, en Belgique et en Chine causant près de 200 décès, etc
Pourtant, des solutions concrètes existent autour de nous, très près de nous même. Dans nos villes et villages!
Nous pensons souvent que seules les grandes instances, comme les gouvernements fédéral et provincial, ont un pouvoir assez important pour contrer la crise climatique et environnementale. Pourtant, le palier municipal est au cœur des solutions pour affronter les défis de la crise climatique. Ces gouvernements locaux peuvent aussi favoriser notre bien-être et notre santé en adoptant des politiques plus vertes en matière d’urbanisme, de gestion des eaux et des matières résiduelles, de sécurité publique, de développement économique.
En plus, c’est le palier le plus accessible pour les citoyennes et citoyens. Alors investissons-le pour repenser nos collectivités afin qu’elles soient plus sécuritaires, plus saines, plus égalitaires, plus vertes pour toutes et tous!
La crise climatique et environnementale doit être LA priorité aux prochaines élections municipales du 7 novembre, pour la santé de notre planète, la nôtre et celle de nos enfants.
Des comités citoyens partout à travers la province se mobilisent pour mettre l’environnement au cœur des élections municipales et exiger des candidats et candidates des mesures concrètes.
Nous allons veiller à ce que les candidats et candidates de Longueuil prennent au sérieux la crise écologique et proposent des solutions ambitieuses et concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et préparer nos collectivités à faire face aux aléas du climat. Ils et elles peuvent déjà s’inspirer des 68 propositions environnementales de l’initiative Vire au vert pour élaborer leur programme électoral.
Nous avons déployé les grands moyens pour la crise sanitaire, faisons-le pour la crise climatique et écologique.
Jean Baillargeon - La Planète s’invite au Parlement-Longueuil
Cécile Roy - Mères au front-Rive-Sud
Marie-Eve Leclerc - Équiterre