Opinion - Développement de l’aéroport et consultation publique
L’annonce d’une consultation publique sur le développement de l’aéroport Montréal Saint-Hubert est une bonne initiative.
Résident du Vieux-Longueuil depuis 1998, j’entends, je respire et je vois l’augmentation des vols décollant de l’aéroport.
En ces temps de protection de notre environnement et d’urgence climatique, je suis toujours étonné du peu de cas fait au bruit et à la pollution atmosphérique engendrés par les avions et crachant les résidus de kérosène, le CO2, l’oxyde d’azote et les trainées de condensation. L’avion est considéré le moyen de transport le plus polluant. Comment expliquer la volonté de DASH-L de développer davantage les vols locaux, régionaux et internationaux, sinon par souci de profits et de rentabilité? La Santé publique a-t-elle été consultée? Y a-t-il des études locales et régionales, démontrant les impacts de ces bolides ailés sur la santé des gens? Comment les élus municipaux du grand Longueuil peuvent-ils tolérer cette course aux vols internationaux et régionaux? Quel pouvoir reste-t-il à la Ville de Longueuil et aux villes environnantes, face à DASH-L, une simple OBNL, nous dit-on?
Le trafic aérien actuel, 160 000 mouvements (atterrissage-décollage) officiels en 2019, avec ses jets 737-200 et autres aéronefs, est déjà agressant et excessif. Bien sûr, les «développeurs » économiques pressés et aveuglés par les profits, avides de subventions gouvernementales, laissent à la population le soin d’absorber les inconvénients, les coûts de santé et d’infrastructures.
Un moratoire est incontournable jusqu’à preuve que le développement souhaité par DASH-L et ses lobbyistes ne menace en rien la santé, la tranquillité, l’environnement des populations avoisinantes. J’espère que la consultation publique annoncée permettra à la population d’exprimer clairement son point de vue.
Jacques Morin