Oui au prolongement, mais non sans protéger les habitats de la rainette, selon Benoît L’Écuyer

le vendredi 10 septembre 2021
Modifié à 12 h 11 min le 10 septembre 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le chantier du prolongement du boul. Béliveau. (Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)

Le conseiller municipal du district du Boisé-Du Tremblay Benoît L'Écuyer donne toujours son appui au projet du prolongement du boul. Béliveau, mais demande à la Ville que soient prises toutes les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde des habitats de la rainette faux-grillon.

«Nous avons pris une décision sur la base des informations qui nous ont été fournies par la Ville à l’effet que non seulement toutes les autorisations nécessaires pour le projet avaient été obtenues, mais qu’en plus, toutes les mesures étaient prises pour protéger les écosystèmes», met-il de l’avant. 

«S’il s’avère que des données déterminantes n’ont pas été communiquées aux élus pour nous aider à prendre la meilleure décision, les personnes concernées devront en assumer la responsabilité», ajoute-t-il.

Benoît L'Écuyer (Photo: YouTube - Ville de Longueuil)

Rappelons que le ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs a émis de nombreuses critiques, dans un avis faunique sur le projet de prolongement du boul. Béliveau, qui intervient dans un milieu naturel qui constitue un habitat de l’espèce menacée.

C’est toutefois du ministère de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques que la Ville attendait, et a obtenu, une autorisation.

Le candidat à la mairie de Longueuil Citoyen Jean-Marc Léveillé estime pour sa part qu’un moratoire n’est pas la solution, alors que la candidate à la mairie de Coalition Longueuil Catherine Fournier demandait d’interrompre les travaux , le temps de faire la lumière sur le dossier. Elle proposait aussi de protéger les terrains, en imposant un zonage vert.

M. Léveillé croit plutôt que la Ville devrait racheter des terrains pour s’assurer de la protection des milieux humides. 

«Ça aurait été beaucoup plus simple de bien faire les choses du premier coup, mais à défaut, je veux à tout prix éviter que Longueuil se retrouve dans la même situation que La Prairie en 2016, et qui lui a coûté une fortune, rappelle-t-il. Actuellement, on est pris en étau dans un débat entre les gouvernements provincial et fédéral et, malheureusement, ce sont encore les citoyens de Longueuil qui risquent d’en faire les frais.»

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