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Panne du REM : délai de 25 minutes pour secourir une passagère en détresse

le mardi 07 novembre 2023
Modifié à 7 h 31 min le 07 novembre 2023
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

En raison d’un manque d’information et de communication, des ambulanciers n’ont pas été en mesure d’intervenir rapidement auprès d’une citoyenne en détresse dans un train de REM immobilisé entre deux stations. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Denis Germain)

Le lundi 30 octobre dernier, des employés du Réseau express métropolitain (REM) ont dû aller chercher une passagère en détresse dans un train immobilisé entre deux stations et l’amener avec eux à la gare Panama de Brossard, où des ambulanciers ont pu lui venir en aide. Une situation qui soulève plusieurs questions de sécurité, selon la CETAM.  

C’est vers 17h14 qu’un appel est entrée au 911 concernant une femme qui avait perdu connaissance dans un train du REM alors que celui-ci était à l’arrêt entre deux stations en raison d’une panne. 

«Les  ambulanciers sont arrivés à la gare Panama à 17h22. Mais l’intervention a été retardée par un manque d’information et de communication avec l’équipe de CDPQ Infra, indique Renaud Pilon, porte-parole de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM).     Avant d’intervenir, on doit s’assurer de la sécurité pour nos ambulanciers. Il ne faudrait pas par exemple que le train se remette en marche alors que nos employés sont sur le rails.» 

Étant donné l'impossibilité pour les ambulanciers d'atteindre le site du train, des membres du personnel du REM ont été dépêchés pour secourir une femme d'environ quarante ans et l'ont ensuite acheminée vers les ambulanciers, qui ont pu lui administrer les premiers soins. La patiente se porte bien.  

«S’il avait fallu que la situation soit plus urgente, la conclusion n’aurait peut-être pas été la même», souligne M. Pilon, avant d’ajouter que des discussions ont eu lieu après l’événement avec l’équipe de CDPQ Infra, afin «d’améliorer le processus de décision» si de tels scénarios venaient à se reproduire.

Le Courrier du Sud a communiqué avec CDPQ Infra afin de connaître les mesures envisagées ou déjà mises en place pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise. Une réponse est toujours attendue.

À La Presse, CDPQ a affirmé avoir exigé de la part de ses partenaires un plan corrigé «pour mieux assurer la qualité des opérations et améliorer significativement la gestion des incidents».

Selon les propos de la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault rapportés par le quotidien, le protocole d’urgence sera «resserré».

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