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Parc de la Cité: un enfant subit deux fractures dans une glissade
le mercredi 07 février 2018
Modifié à 10 h 04 min le 07 février 2018

ACCIDENT. Le 21 janvier, Nadia Déziel s’est rendue aux glissades du parc de la Cité de l’arr. de Saint-Hubert pour une sortie avec son conjoint et ses enfants. Leur journée de plein air a cependant mal tourné quand un des enfants a subi deux fractures en descendant la pente glacée.
Dès leur arrivée sur les lieux, la mère aurait constaté que la plupart des enfants descendaient les pistes à vive allure pour aboutir dans un filet placé au bout de la butte, pour ralentir les descentes plus longues et rapides que la moyenne.
«Les enfants qui descendaient allaient bien trop vite, raconte Nadia Déziel. Tout de suite, mon copain et moi avons trouvé que l’endroit n’était pas sécuritaire et ne voulions plus que nos enfants [qui avaient déjà commencé à monter la côte] glissent.»
Le conjoint de Mme Déziel a réussi à attraper la fillette de 6 ans en pleine descente, mais n’a pu arrêter le jeune Francis, 8 ans. Comble de malchance, ce dernier n’a pas terminé sa course dans le filet protecteur, mais directement dans le poteau de bois installé pour tenir le filet.
Résultat: deux fractures, une à la clavicule et une au cubitus (avant-bras), ainsi qu’une luxation du poignet.
«Nous ne sommes même pas restés là deux minutes, déplore la mère. De tous les gens qui étaient présents, aucun ne semblait être un responsable. Personne n’est venu aider mon fils qui hurlait.»
Les pistes ouvertes
Les glissades étaient pourtant officiellement ouvertes cette journée-là, précise Nadia Déziel, qui souligne que plus d’une centaine de personnes, parents et enfants, se trouvaient sur les lieux.
«Si c’était trop glissant et non sécuritaire, ç’aurait dû être fermé», croit-elle.
Selon elle, d’autres parents auraient décidé de quitter les lieux après avoir été témoins de l’accident de son fils.
Le site était sécuritaire, se défend la Ville
La Ville de Longueuil avait connaissance de l’état des pistes et du danger de blessure, explique au Courrier du Sud son porte-parole Louis-Pascal Cyr. Pour cette raison, le 21 janvier, le surveillant a pris la décision de fermer un corridor de glisse qualifié d’«expert».
«Cependant, selon les observations du responsable, la glissade régulière était conforme et donc accessible aux citoyens», précise M. Cyr.
Le lendemain, la Ville a fermé les deux glissades du parc, les considérants à risques. Depuis, les activités ont repris et les pentes sont de nouveau ouvertes au public.
La Ville ajoute qu’un surveillant ayant reçu une formation de secouriste effectue une tournée tous les matins dans le parc de la Cité afin d’évaluer la sécurité des glissades. Il prend à ce moment-là la décision d’ouvrir ou de fermer le site. Pendant la journée, il fait aussi plusieurs tournées pour s’assurer de l’entretien général du parc et demeure sur place, à titre de surveillant des glissades, lors des périodes achalandées.
«La personne vérifie les clôtures au bas des glissades, épand de l’abrasif et utilise une machine qui permet de casser la glace, précise Louis-Pascal Cyr. Cette machine doit être utilisée aux deux ou trois jours puisque la neige durcit rapidement en raison du fort achalandage des glissades, mais aussi en fonction de la météo. D’ailleurs, le responsable du parc a effectué l’entretien des glissades le 20 janvier afin de casser la glace sur les pentes.»
«Concernant les filets au bas de la pente, ils sont justement conçus pour être sécuritaires en cas d’impact. Ils sont flexibles et les poteaux sont faits de bambou, comme on peut en voir sur les pistes de ski», ajoute-t-il.
«On recommande tout de même la surveillance des parents ou d’adultes accompagnateurs en tout temps pour les enfants», conclut le porte-parole.
Possible poursuite
Nadia Déziel tient la Ville de Longueuil responsable des blessures de son fils et songe même à la poursuivre en justice. Elle souhaite être dédommagée pour les inconvénients présents et futurs de son fils et tient aussi à ce que les pistes soient modifiées pour être plus sécuritaires.
«Encore aujourd’hui [2 février], les pistes sont ouvertes et les filets sont à la même distance. Ça pourrait être plus sécuritaire de les allonger.»