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Pas de patinage synchronisé aux Jeux olympiques de 2018

le vendredi 19 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 19 juin 2015

NOUVELLES ÉPREUVES. Le 7 juin, le Comité international olympique (CIO) a dévoilé la liste de six nouvelles épreuves réparties dans quatre disciplines qui seront présentées aux Jeux olympiques d'hiver en 2018 à Pyeongchang, en Corée du Sud.

Malgré leurs grands espoirs, les athlètes de patinage synchronisé ont été déçus, même si le CIO avait dépêché trois observateurs lors de la dernière Coupe de France, en janvier.

Les épreuves de big-air en ski et en snowboard, elles aussi très attendues, ont été ajoutées, ainsi qu'une épreuve par équipe en ski et le double mixte en curling. En sport de glace, l'Union internationale de patinage (ISU) avait suggéré l'ajout du patinage synchronisé et le patinage de vitesse départ de masse, mais seule cette dernière discipline a été retenue. Le slalom en parallèle en surf des neiges disparaît toutefois des Jeux.

Une déception bien sentie

«C'est une immense déception pour notre sport», mentionne la présidente du club de patinage synchronisé NOVA, formé des clubs de patinage artistique de Saint-Hubert, Brossard et Boucherville, Liette Rivest, qui a appris la nouvelle par texto.

«Sur le coup, j'ai trouvé ça très regrettable, mais il y a sûrement des raisons. C'est pourtant un sport pratiqué par au moins 21 pays, et des Joannie Rochette en patinage artistique, qui ont le talent individuel et l'aide pour tenter leur chance aux Jeux olympiques, il n'y en a pas beaucoup. Le patinage synchronisé [où 16 filles font des chorégraphies sur la patinoire] est de plus en plus populaire et va chercher un nombre grandissant d'athlètes. Ça retardera la médiatisation de ce sport en progression.»

Les collègues à qui elle avait parlé étaient déçus eux aussi. «Un plan d'action avait été établi pour les Jeux de 2018. Il faut recommencer un autre plan plus long. Par contre, Patinage Canada est très actif et a un gros mot à dire sur la scène internationale. Il met de plus en plus en évidence le patinage synchronisé dans ses communications et veut aller encore plus loin.»

Mme Rivest s'était fait dire que les études sur les cotes d'écoute du sport n'étaient pas complètes et que ça aurait peut-être joué dans la décision.
Autre élément majeur: le CIO essaie de réduire les coûts de présentation des Jeux olympiques. Aux Mondiaux de patinage synchronisé, on retrouve en moyenne 23 équipes de 16 athlètes. La formule proposée aux Jeux aurait été de 9 ou 10 équipes, donc plus de 150 athlètes, ainsi que les entraîneurs et le personnel de soutien, qui auraient participé au programme court et six au programme libre, augmentant les coûts d'infrastructures.

L'élite continuera malgré tout

La Brossardoise Dana Malowany, multiple médaillée des Mondiaux junior avec les Suprêmes de Saint-Léonard et qui vient de se joindre à l'équipe senior, était elle aussi désolée de la tournure des événements.

«Mes collègues patineuses sont dans le même état. On espérait beaucoup. Nous nous étions fait dire que ce serait aux Jeux de 2018 ou 2022. Il faut espérer que ça se réalisera en 2022. J'ai aussi entendu dire que les études n'étaient pas encore assez avancées sur notre sport. En ce qui concerne les Suprêmes, nous patinons parce que nous aimons ça, et non pas parce que le sport pourrait devenir olympique. Ça ne devrait pas changer notre pratique, mais toute la communauté va sûrement travailler très fort pour que la prochaine fois soit la bonne», pense-t-elle.

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