Patrimoine : la maison Marsil de Saint-Lambert est en vente
La maison Marsil est à vendre. Le conseil municipal a confirmé son intention de mettre sur le marché la maison patrimoniale «selon les conditions les plus avantageuses pour la Ville», lors de la séance publique du 2 décembre.
Située sur la rue Riverside, la maison rurale d'inspiration française a «probablement été construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle ou au tournant du XIXe siècle», selon le répertoire du patrimoine culturel du Québec.
Depuis huit ans, la Ville louait l’immeuble à la compagnie Protocole – Trophées d’exception. La mairesse Pascale Mongrain avait cependant évoqué au cours de son mandat la possibilité de disposer de certaines propriétés de la Ville, comme la maison Marsil.
Selon elle, les activités et dépenses en lien avec cette maison «ne relèvent pas de la mission essentielle d’une ville». La maison étant classée patrimoniale par le ministère de la Culture, c’est cette instance qui est responsable de la protection de la propriété, ajoute la mairesse.
«La Ville est en quelque sorte un gestionnaire immobilier en étant propriétaire d’une maison dont elle n’a pas besoin pour rendre des services à ses citoyens et qu’elle se trouve obligée de louer parce qu’elle n’a pas d’usage pour cette maison-là», a-t-elle renchéri.
Évoquant une conversation avec le locataire sur la complexité de réaliser des travaux à l’intérieur de l’immeuble à cause de sa désignation, Mme Mongrain a estimé qu’il n’y a pas à craindre pour la préservation de la maison.
«On constate que le Ministère est sérieux et que quelqu’un ne peut pas faire n’importe quoi avec une maison classée comme ça au Québec», a-t-elle affirmé.
À la valeur marchande
En réponse à une question d’une citoyenne, le directeur général par intérim de Saint-Lambert, Jacques Des Ormeaux, a souligné que la maison serait en vente pour un prix supérieur à son évaluation, qui est de 450 000$.
«On ne pense pas que c’est le bon prix, on pense que c’est plus élevé», a-t-il mentionné, notant toutefois qu’il y avait des contraintes dans la vente, dont celle majeure du contrôle du Ministère sur la maison.
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