Plus besoin d’un billet du médecin : une habitude à prendre

Les urgences sont encore très occupées depuis le début de l’année. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ archives)
Depuis le 1er janvier, il n’est plus obligatoire au Québec de justifier une absence au travail de trois jours ou moins par un billet du médecin. Une mesure visant notamment à réduire la charge des médecins, mais dont les effets sont difficiles à évaluer jusqu’ici.
L’entrée en vigueur de cette loi fait en sorte qu’un employé malade peut s’absenter trois fois dans la même année, jusqu’à trois jours consécutifs, sans devoir rendre un billet médical à son employeur.
Une justification n’est pas nécessaire non plus pour d’autres cas, comme ceux de violence conjugale, d’accident, de don d’organe, de la garde de son enfant ou de l’état de santé d’un proche lorsque l’on est proche aidant.
Difficile à évaluer
Deux mois après la mise en place des mesures visant à alléger la charge de travail des médecins, il reste difficile d’en observer les effets concrets.
Les changements «n’ont pas encore eu d’impact notable sur l’achalandage dans les urgences et les cliniques», explique Véronique Darveau, aux communications du CISSS de la Montérégie-Est.
«L’effet sur l’utilisation des services de santé prendra du temps à se manifester, car il implique un changement d’habitudes tant chez les employés que chez les employeurs et les professionnels de la santé», ajoute-t-elle.
Il s’agirait d’une demande fréquente en consultation, selon les cliniciens, mais qui n’est pas comptabilisée dans les dossiers médicaux, ce qui rend l’estimation plus difficile.
Les CISSS de la Montérégie-Centre et de la Montérégie-Ouest indiquent également ne pas pouvoir identifier les effets de la nouvelle mesure.
«Les motifs de visites à l'urgence sont difficiles à recenser et l'achalandage n'a pas du tout diminué pour le moment», précisent les communications du CISSS de la Montérégie-Ouest.