Proxénétisme : Jérémy Boulanger écope de deux ans de prison

Plaidant coupable de proxénétisme et d’introduction par effraction en mars, Jérémy Boulanger a écopé d’une sentence de 26 mois de prison, le 22 août au palais de justice de Longueuil. Considérant ses deux mois en détention préventive, il lui reste deux ans à purger. 

Boulanger, âgé de 21 ans au moment de son arrestation en décembre 2020, s’est reconnu coupable notamment d’avoir produit, distribué et possédé de la pornographie juvénile, et d’avoir fait de la publicité pour offrir des services sexuels. Les faits reprochés remontent principalement à octobre et novembre 2020. 

Dans un autre dossier, il a aussi enregistré un plaidoyer de culpabilité quant au chef d’accusation d’introduction par effraction, un crime commis en mars 2020, à Longueuil. La peine associée à ce crime est de six mois de détention.
Boulanger a obtenu une sentence suspendue avec probation de deux ans pour les chefs d’accusation de méfait, de voie de fait et de proférer des menaces.

Jérémy Boulanger sera inscrit au Registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans. Durant sa détention, il lui est interdit de communiquer avec ses victimes ainsi que Jérémy Corrigan, qui a aussi été arrêté en décembre 2020. 

Cette sentence était une suggestion commune des deux parties.

Jérémy Corrigan, âgé de 18 ans à son arrestation, a aussi enregistré un plaidoyer de culpabilité.

Rappel des faits

Le 16 octobre 2020, Boulanger, Corrigan et la victime de 15 ans se rendent à un motel du boul. Taschereau pour rencontrer un client qui a sollicité une rencontre avec la jeune fille.

Ils n’ont toutefois pu louer la chambre alors que la jeune fille était visiblement mineure, ce qu’elle a avoué devant le client.

Les deux hommes et la victime se sont alors dirigés vers un autre motel du même boulevard, où ils ont pu louer une chambre. 
Boulanger et Corrigan ont proposé à la victime de créer une annonce la mettant en vedette sur un site web offrant des services sexuels. La victime a accepté «puisqu’elle se sent mal d’avoir fait avorter la transaction avec le client du Motel Royal La barre», a décrit l’exposé des faits de la procureure de la Couronne au dossier, Me Ève Malouin.

Boulanger et Corrigan ont pris des photos de la jeune fille dans la douche, afin de les utiliser pour l’annonce. Celle-ci a été publiée sur le site, puis republiée à deux reprises quelques jours plus tard. Des clients se sont manifestés, mais aucune conversation n’a donné de suite.

La victime a finalement été reconduite chez elle grâce à des policiers, qui l’ont croisée avec Boulanger et Corrigan sur le boul. Taschereau.

En novembre 2020, une autre jeune femme a appris que Boulanger avait distribué des photos intimes d’elles.
Selon le témoignage d’une autre victime, Boulanger a aussi exhibé à des amis des photos intimes d’une adolescente de 15 ans.