Règlement sur les pesticides : le Country Club se prépare à l’adoption

La Ville de Saint-Lambert prévoit présenter son nouveau règlement sur les pesticides à la séance publique du 19 août. Un règlement qui touchera inévitablement les deux golfs de la municipalité, dont le Country Club de Montréal. Ce dernier se prépare déjà dans l’éventualité d’un règlement «trop sévère», alors qu’une pétition circule à l’interne.

Cette pétition pourrait cependant ne pas être soumise à la Ville.

«C’est une action de protection advenant le cas d’un règlement trop sévère. Peut-être qu’on ne la sortira pas, dépendamment du règlement déposé lundi», explique Josée Fortier, présidente du conseil d’administration du Country Club.

Qu’est-ce qu’elle considère comme un règlement trop sévère?

«Le golf, c’est un sport impraticable si le vert est rempli de trèfle ou de vers blancs. C’est impraticable advenant le cas où le dépôt d’une loi interdirait toute utilisation de pesticides, même sur les verts. C’est comme si vous disiez à l’aréna de Saint-Lambert : arrêtez de produire de la glace. C’est sûr qu’on met la clé», illustre-t-elle.

Dans une première mouture du règlement, soumise en avril, la Ville proposait plutôt de limiter l’épandage de pesticides sur les verts, et uniquement entre 5h et 7h le matin, notamment.

Le règlement n’avait cependant pas été adopté, alors qu’il devait faire l’objet de modifications.

«La pétition ne dit pas qu’on est contre le règlement. Mais elle servirait à dire : donnez-nous du temps, pour qu’on puisse élaborer une façon d’entretenir le terrain pour que ce soit un sport praticable», mentionne la présidente du conseil d’administration.

«Pas les méchants»

Mme Fortier est bien consciente de l’enjeu de l’utilisation des pesticides et de leurs risques pour la santé.

«On n’est pas les méchants. On a tous des enfants, des petits-enfants. On fait attention au maximum et c’est une question d’années avant qu’on trouve d’autres façons [de protéger les verts]. Je suis très confortable avec notre politique d’utilisation de pesticides au Country Club», indique-t-elle.

Elle soutient notamment que le Country Club utilise «50% de ce qu’il devrait utiliser» et que l’utilisation des pesticides «est très localisée».

«Je peux vous assurer qu’on se tient à jour. On regarde tout ce qui est pesticide biologique, mais c’est plus long comme processus, ça prend plus de temps [pour être efficace]», ajoute Mme Fortier.