Réussir en affaires sans diplôme d’études secondaires
En acceptant les paiements en cryptomonnaies pour son entreprise de Saint-Hubert, l’agence Mac Média, Anthony Gibault n’en était pas à sa première innovation. Cet entrepreneur autodidacte de 26 ans qui a cessé son parcours scolaire en cinquième secondaire est tout sauf mal éduqué, lui qui a plutôt opté pour un parcours atypique le menant en affaires bien avant d’avoir atteint la majorité.
Anthony Gibault se considérait comme un très bon élève, mais un élève désintéressé. Tandis que l’enseignement sur les bancs d’école se déroulait trop lentement à son goût, il était en parallèle le meilleur vendeur au Canada de l’ensemble du groupe Best Buy.
«À 16 ans, je faisais deux fois le salaire de mes parents, raconte-t-il au Courrier du Sud. J’ai tenté de finir mon secondaire, mais en même temps, j’ai décidé de me lancer en affaires dans plein de projets, alors je ne voyais plus l’intérêt d’aller chercher ma scolarité.»
À travers le temps, l’entrepreneur a possédé une série d’entreprises, dont une boite d’événementiel, un restaurant, une compagnie d’importation, une boîte de nuit, une compagnie de gestion d’influenceurs et des commerces d’informatique.
Il est aujourd’hui propriétaire de quatre compagnies actives, dont l’agence numérique Mac Média, qui se spécialise en numérisation d’entreprise, entre autres par la conception de site Web ou la création de logiciels sur mesure. Celle-ci gère environ 850 clients et emploie près de 40 personnes.
Assumer son parcours
Alors qu’il cachait autrefois son parcours – et par moment son âge –, il l’assume maintenant sans gêne.
«Avec l’engouement qui se passe autour de nous, je me suis mis à le dire, parce que c’est le fondement de la compagnie, c’est la vérité», soutient M. Gibault.
«À 9 ans, je demandais des bonbons à mère pour les vendre à mes amis et en acheter encore plus!»
-Anthony Gibault, propriétaire de l’agence Mac Média
Aucun diplôme n’est accroché au mur de son bureau, mais le jeune entrepreneur reste à l’affût des tendances. Il se paie à l’occasion des cours sous forme de module de HEC Montréal pour pallier les morceaux qui lui manquent sur le plan de la gestion d’entreprise ou du marketing, par exemple.
«Ça ne me donne aucun diplôme, aucun papier, mais ce n’est pas de ça dont j’ai besoin. J’ai besoin de connaissances et d’expérience», assure-t-il.
Cryptomonnaie
Anthony Gibault affirme fièrement que son agence numérique est la première compagnie à accepter les paiements en cryptomonnaie au Canada. Selon lui, la cryptomonnaie a passé la phase d’interrogation et est aujourd’hui entrée dans une phase d’acceptation, alors que des compagnies comme Nike et H&M l’acceptent.
«Ça prenait quelqu’un au Québec pour donner l’élan, et ç’a fonctionné, parce que depuis notre annonce le 16 décembre, on reçoit plusieurs demandes de nos clients pour leur site Web, indique-t-il. Comme on est une entreprise entièrement numérique, on a décidé de se positionner là-dedans.»
Pour l’entrepreneur, la cryptomonnaie est là pour de bon.
«Je pense que la facilité de l’échange va donner plus de crédibilité à cette monnaie, poursuit-il. La crypto, on parle de capitalisation en chiffre de 3000 milliards de dollars, c’est plus de capitalisation que Space X et Tesla réunis!»