Rosalie Vaillancourt, l’enfant roi de l’humour

ENTREVUE. Sous ses airs de petite diablesse, Rosalie Vaillancourt a tôt fait de laisser sa marque dans le paysage humoristique québécois. Avec son humour à la fois cru et déjanté, la jeune femme multiplie les projets; que ce soit sur le Web, à la télé, à la radio ou sur scène, elle est littéralement partout. Le Courrier du Sud s’est entretenu avec l’humoriste à la voie aigue et à la chevelure blonde. Q Le titre de ton spectacle est L’enfant roi. De quoi parle-t-il? R Mon spectacle tourne pas mal autour de moi, des niaiseries que j’ai faites quand j’étais petite, de mes ex, des choses que j’aime ou que je n’aime pas. Je suis sur scène un peu comme je suis dans la vie. Je l’admets, j’étais vraiment un enfant roi. Je le suis peut-être encore un peu d’ailleurs. Q Comment vis-tu la tournée? Est-ce qu’être sur la route est difficile pour toi? R Sérieux, j’aime tellement ça! J’aime énormément les voyages, et ça ne m’en prends pas beaucoup. Quand je sors à Laval, j’ai l’impression d’être en voyage! Et ce qui est vraiment le fun, c’est que mes parents se sont achetés un VR et me suivent dans ma tournée. C’est vraiment agréable de pouvoir rester en famille. Comme ça je ne me sens pas seule. Q Tu jongles avec beaucoup de projets en même temps, avec ton spectacle, des projets télé et tes capsules Web. Comment fais-tu pour faire tout ça en même temps? R Depuis Noël, je me concentre principalement sur mon show. Le rodage avance bien. Je travaille à apprendre mes textes. Ce n’est jamais facile pour moi; mon texte change pratiquement tous les soirs. C’est ça qui est le fun, c’est que ce n’est jamais pareil. Q Tu sembles être bien connectée avec plusieurs humoristes. Est-ce que c’est important pour toi de côtoyer tes pairs et d’en apprendre plus sur les rouages de ton métier? R C’est vrai que du monde comme Yannick De Martineau, Julien Lacroix et Katherine Levac sont des amis personnels. J’aime profondément l’humour. Mais ce n’est pas ça ma vie. La plupart de mes amis ne sont vraiment pas dans ce milieu-là. Le plus important pour moi, c’est ma famille et mes amis; le reste je m’en fous un peu. Q Ta carrière a connu une ascension très rapide et tu es devenue en l’espace de quelques mois un visage connu du public québécois. Comment c’est de vivre avec la popularité? R Je sais que j’ai une personnalité particulière; soit tu m’aimes, soit tu ne n’aimes pas. C’est sûr qu’avec les réseaux sociaux, il y a parfois des gens qui disent des trucs méchants pour rien. Mais bien honnêtement, je m’en fous. Mes amis et ma famille ne sont pas dans ce milieu-là alors, ça ne les touche pas vraiment. Je vois surtout les côtés positifs et c’est agréable.» Biographie Rosalie Vaillancourt décide de se lancer en humour après avoir été expulsée d’une école de théâtre au cégep. Elle choisit de s'inscrire à l'École nationale de l'humour, où elle est admise à sa première tentative. À sortie de l'école en 2015, elle est la vedette du spectacle New Girls, présenté au Zoofest. L'année suivante, elle présente Rosalie Vaillancourt: la comédie musicale. Sa carrière explose réellement grâce à sa websérie Rosalie, qui connaît un succès populaire indéniable. Elle enchaîne ensuite les projets à la télévision, notamment dans CTRL (MusiquePlus), Conseils de famille (Télé-Québec) et Le nouveau show (Radio-Canada). En 2018, Rosalie Vaillancourt est choisie pour faire partie de l'émission Les 5 prochains (ARTV), qui dépeint la relève de l’humour au Québec. On peut également la voir dans la nouvelle série Le Killing (V).