Saint-Lambert : le conseil divisé sur la démolition d’un immeuble de 1900

L’immeuble en question, à gauche, ne pourra être démoli pour le moment. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)
Le comité de démolition de Saint-Lambert a refusé la demande de démolir un immeuble de 1900 sur l’avenue Notre-Dame le 17 décembre. Portée en appel, cette décision a été confirmée le 17 mars, mais sans consensus au sein du conseil municipal. Quatre ont voté pour, quatre ont voté contre, et plusieurs souhaitent un meilleur projet de remplacement.
La demande initiale visait deux immeubles : un à l’intersection de la rue Horsfall et de l’avenue Notre-Dame, et un autre tout juste derrière sur la rue Horsfall. La demande avait été approuvée pour ce deuxième immeuble le 17 décembre.
Sur le site des deux bâtiments, le propriétaire souhaite construire un nouveau projet pouvant accueillir 10 logements. Une ébauche de ce projet a été présentée au comité de démolition.
Patrimoniale ou pas patrimoniale?
Une architecte qui a travaillé sur le projet de remplacement a évoqué le 17 décembre une étude patrimoniale réalisée sur l’immeuble de l’avenue Notre-Dame. Selon cette étude, le bâtiment a perdu beaucoup de son intégrité au cours des années et son intérêt patrimonial est faible.
L’architecte a également souligné l’impossibilité d’intégrer cet immeuble dans un nouveau projet à cause de son état. Elle a qualifié le bâtiment de salubre, mais nécessitant d’importants travaux de rénovation.
La mairesse de Saint-Lambert, Pascale Mongrain, qui siège également au comité de démolition, s’est fait la plus vocale contre la démolition de l’immeuble de l’avenue Notre-Dame.
Tant en décembre qu’en mars, elle a relevé le caractère patrimonial de l’immeuble en brique rouge, qui s’inscrit selon elle en continuité avec les autres maisons de la rue.
«Je pense que ce serait une erreur fort regrettable de démolir la dernière maison de cet ensemble architectural», a-t-elle mentionné, se disant en outre convaincue de la possibilité d’intégrer l’immeuble à un nouveau projet résidentiel.
Projet de remplacement
Plusieurs membres du conseil – ainsi que la voisine de l’immeuble – ont pour leur part évoqué que le nouveau projet proposé ne s’intégrait pas bien dans le quartier et ont souhaité voir «un meilleur projet».
Les conseillères Alexandrine Lamoureux-Salvas et Virginie Dostie-Toupin, qui ont voté contre la démolition, ont notamment plaidé pour un projet de remplacement repensé.
«Vous voyez qu’on est divisé, mais tout le monde, je pense, est d’accord pour dire qu’on veut un meilleur projet, qui s’intègre mieux et qui respecte mieux le voisinage», a mentionné Mme Dostie-Toupin.
Les conseillers Francis Le Chatelier, Loïc Blancquaert et Stéphanie Verreault, qui ont tous voté pour la démolition le 17 mars, ont pour leur part rappelé que même si la démolition avait été approuvée, le plan d'implantation et d'intégration architecturale du nouveau projet doit aussi passer par un processus d’approbation.