Saint-Lambert souhaite être fixée sur l’avenir de son hôtel de ville à la fin du printemps 2023
La Ville de Saint-Lambert entend lancer un mandat à des experts en bâtiment au début de l’année 2023 afin d’évaluer l’état de son hôtel de ville, fermé depuis le 31 mars 2022 pour cause d’insalubrité. Si tout se déroule comme prévu, elle serait fixée sur l’avenir du bâtiment à la fin du printemps 2023.
Trois possibilités se dessinent ainsi pour l’immeuble, qui est en fait la jonction de trois immeubles construits à trois époques différentes : il peut être rénové en totalité, rénové en partie ou même démoli, si l’expertise conclut qu’il est trop abîmé.
«On ne peut pas écarter d’hypothèses, on attend que les experts nous disent dans quel état sont les immeubles, explique la mairesse Pascale Mongrain en entrevue au Courrier du Sud. Ça se peut qu’on nous dise qu’il n’y a rien à faire, qu’on nous recommande de le démolir.»
Dans tous les cas, la mairesse assure que la Ville fera tout en son possible pour garder l’âme du bâtiment.
«L’intention, qu’on récupère l’immeuble en totalité, en partie, ou si on doit le reconstruire, c’est de le faire selon les règles de préservation du patrimoine. On veut reconnaître le style architectural de l’immeuble de Saint-Lambert», soutient-elle.
«On attend une conclusion rationnelle basée sur une expertise.»
-Pascale Mongrain
Les fonds pour ce mandat seront alloués dans le budget 2023, qui devrait être adopté à la mi-décembre.
«On a déjà demandé à notre chef de l’ingénierie et à notre directeur général de lancer le mandat le plus tôt possible en 2023», ajoute Mme Mongrain, qui précise toutefois que la pénurie de professionnels dans le milieu du bâtiment pourrait occasionner des retards.
Moisissures dans l’air et infiltration d’eau
Ce n’est pas d’hier que l’hôtel de ville connaît des problèmes. S’il a dû fermer en mars à cause d’une proportion trop élevée de moisissures dans l’air, il a connu plusieurs dégâts et infiltrations d’eau au cours des dernières années.
Dans certains bureaux, des employés vivaient en permanence avec d’immenses chaudières qui se remplissaient constamment d’eau.
«À l’hiver dernier, même les conduits des drains qui partent du toit et qui vont au sol ont éclaté et ont fait des fontaines latérales, raconte Mme Mongrain. On était sur le point d’adopter une résolution pour refaire le toit, là où ça coule depuis des années, mais on a dû annuler parce que ce n’était plus juste une question de refaire le toit.»
La situation ne s’est d’ailleurs pas améliorée depuis. Les pluies diluviennes du 13 septembre ont notamment rempli le sous-sol d’eau.
Les employés de la Ville ont pour leur part tous été relocalisés depuis la fermeture du bâtiment, à quatre endroits différents à Saint-Lambert.