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Saint-Lambert veut éliminer les pesticides et améliorer les pratiques des golfs

le mardi 23 mai 2023
Modifié à 16 h 15 min le 17 mai 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

L’administration municipale n’utilise aucun pesticide pour embellir les parcs et rues de son territoire, et ce, depuis plusieurs années.(Photo: Pixabay)

Saint-Lambert évalue la possibilité d’interdire l’usage de tout pesticide sur son territoire, incluant les pesticides dits «à faible impact» qu’autorise présentement sa réglementation. De plus, la Ville collabore avec les deux golfs de Saint-Lambert pour faire de ces grands espaces verts des lieux davantage «sains» pour la santé et l’environnement. 

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En ce moment, la réglementation municipale interdit l’utilisation des pesticides de synthèse. Une personne ou un commerce qui souhaiterait en faire l’emploi doit déposer une demande de permis temporaire d’application restreint auprès de la Ville.

«Au fil des ans, la littérature scientifique a montré que même les pesticides «à faible impact» ont un impact sur l’environnement et la santé, et que ce n’est pas une bonne idée de les utiliser», signifie la mairesse Pascale Mongrain.
Parmi les élus, «Il y a une belle unanimité pour éliminer les pesticides. On veut être des leaders», expose-t-elle.
Les informations sont maintenant entre les mains des fonctionnaires.

Malgré ses bonnes intentions, la Ville devra sans doute prévoir certaines exceptions, afin de permet l’usage de produits en cas d’infestation de rats ou de problème de punaises de lits, par exemple. «Il faut penser à une application pratique», assure la mairesse.

Pour sa part, l’administration municipale n’utilise aucun pesticide pour embellir les parcs et rues de son territoire, et ce, depuis plusieurs années.

De plus, «même si le glyphosate n’est pas explicitement nommé dans le règlement en vigueur, son usage n’est pas permis sur le territoire puisque c’est un pesticide de synthèse», soutient Mélanie Dallaire, cheffe de division des communications. 

Les golfs dans le coup

La Ville de Saint-Lambert n’a que très peu d’emprise sur les pratiques du Country Club de Montréal et du Golf de Saint-Lambert, les terrains de golf étant de juridiction provinciale. Ce qui ne l’empêche toutefois pas de faire des avancées. 

Le Country Club de Montréal (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

Un dialogue s’est engagé avec les administrations de ces deux entités, qui louent à long terme leur terrain appartenant à la Ville. Un comité a été créé il y a un an, où siègent entre autres la conseillère municipale du district 3, le directeur général de la Ville et le directeur des loisirs. 

«Les deux golfs collaborent très bien, se réjouit Mme Mongrain. On leur avait dit nos intentions [dès notre arrivée au pouvoir]. Le mandat avance et on leur a gentiment fait plus de pression.»

«Les citoyens sont préoccupés, et on l’est aussi. On veut que les golfs entretiennent les terrains de façon saine, que ce ne soit nuisible ni pour les citoyens, ni pour les animaux, ni pour l’environnement.»

-Pascale Mongrain, mairesse de Saint-Lambert

Selon les Plans de réduction des pesticides que les golfs remettent au ministère de l’Environnement tous les trois ans, la mairesse affirme que les deux golfs de Saint-Lambert respectent les règles. «Le golf de Saint-Lambert va même au-delà des exigences de Québec. Il est plus avancé», dit-elle.

Ouverture

John Dragoni, président du CA du Golf de Saint-Lambert, confirme que le club «veut donner son 100% pour collaborer avec la Ville». Bien que les pratiques soient plus avancées que les exigences de Québec, il estime qu’«il y a toujours de la place pour innover, sans nuire au club».

À la séance du conseil municipal du 17 avril, le vice-président du CA du Country Club de Montréal Paul Côté a été invité à intervenir, en réponse à une citoyenne qui exprimait de vives inquiétudes sur l’usage des pesticides.

«On veut essayer d’explorer les différentes alternatives pour améliorer la gestion des pesticides sur le terrain», s’est-il engagé. 

Le conseiller municipal Lois Blanquaert a souligné que la Montérégie est la région où il y a le plus de golfs au Québec, et donc «où les impacts sont les plus importants». 

M. Côté indique au Courrier du Sud qu’une rencontre entre le Golf et la Ville est prévue d’ici la fin du mois pour faire le point sur les pratiques et produits utilisés.

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