Saison des marchés publics : « en faire un peu plus » pour les producteurs
Selon Jean-Nick Trudel, aller au marché public est bon pour la santé et pour le portefeuille. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)
Bien que plusieurs marchés aient déjà ouvert leurs étals à la population, l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ) lançait officiellement sa saison estivale au Marché des jardiniers de La Prairie, le 31 mai. Pour l’occasion, elle a rappelé le rôle crucial des marchés pour les producteurs agricoles.
En se fiant seulement à l’achalandage en cette journée ensoleillée, on pourrait croire que ça va bien pour les producteurs agricoles. Un après-midi de semaine, le stationnement du Marché des jardiniers était plein, les kiosques tous occupés et les clients nombreux.
«Les premiers marchés qui ont ouvert à travers la province, tous ceux qui ont leur première journée me disent qu’ils ont battu des records d’achalandage», souligne Jean-Nick Trudel, directeur général de l’AMPQ.
Mais au-delà de cet engouement clair, les producteurs vivent des moments difficiles. Agriculture et Agroalimentaire Canada prévoit un effondrement du revenu net agricole de -86,5 % en 2024.
Une situation difficile causée notamment par la hausse des taux d’intérêt et la pénurie de main-d’œuvre. Et c’est sans compter les conditions météo difficiles en 2023.
Solidarité
L’AMPQ souhaite ainsi mettre de l’avant l’importance de miser sur les «circuits courts», soit toutes initiatives, comme les marchés publics, les kiosques à la ferme ou les visites agrotouristiques, qui mettent la population en contact direct avec les producteurs.
«On souhaite lancer un message de solidarité. On entend beaucoup, et à juste titre, les associations de producteurs qui espèrent des mesures concrètes de la part du gouvernement. Mais la population, avec toute la fierté qu’elle a envers les producteurs locaux, peut aussi en faire un peu plus», suggère M. Trudel.
Celui-ci estime que le marché est également un beau lieu d’échange entre la population et les producteurs.
«Lorsque le producteur, après une semaine de grands défis en entreprise, se présente à sa clientèle et qu’on lui passe le commentaire sur la qualité de ses produits, de la beauté de son kiosque, ça fait du bien, on le sent remonté», ajoute M. Trudel.
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