Sherry Romanado appuie Mark Carney

Il y a 3 heures
Modifié à 15 h 13 min le 31 janvier 2025
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Sherry Romanado (Photo: gracieuseté)

Après avoir rencontré les principaux candidats à la course à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC), la députée de Longueuil—Charles-LeMoyne Sherry Romanado donne son appui à Mark Carney. En entrevue au Courrier du Sud, elle confirme du même coup qu’elle sera candidate dans sa circonscription aux prochaines élections.

«J’ai rencontré tous les candidats, je leur ai posé les mêmes questions sur leur vision du Canada, leur vision du parti et des membres», indique Mme Romanado.

En tant qu’économiste et ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre, M. Carney a acquis notamment des compétences en négociation économique qui font de lui la personne tout indiquée pour faire face aux menaces de tarifs douaniers en provenance des États-Unis, croit-elle. 

Mme Romanado juge qu’il «est essentiel d'avoir un leader capable de défendre fermement les intérêts du Canada tout en préservant les relations commerciales stratégiques». 

Selon elle, M. Carney a démontré « une capacité exceptionnelle à naviguer dans des situations complexes et à prendre des décisions éclairées qui renforcent la stabilité économique et protègent les intérêts des citoyens».

Les fils de Mme Romanado étant engagés dans l’armée canadienne, la députée a toujours fait du soutien aux militaires et anciens combattants un dossier qui lui est cher. Un sujet qu’elle a abordé avec le candidat.

«Toute la question des dépenses de la Défense aussi. Le fameux 2% [du budget] à atteindre, c’est un enjeu avec Trump. C’était important d’augmenter nos dépenses et c’est ce qu’on va faire. Et il y a aussi le recrutement et la rétention des militaires. Je suis très à l’aise des réponses que j’ai obtenues de M. Carney.»

Elle estime qu’il saura aussi faire preuve de leadership au sein du PLC.  

Mark Carney est le candidat ayant reçu jusqu’à maintenant le plus d’appuis de la part de ministres et députés. L’ancienne vice première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland, qui a démissionné avec fracas en décembre, semble la deuxième favorite. 

Son départ a mené à l’annonce de la démission de Justin Trudeau, le 10 janvier. Il quittera ses fonctions lorsque son parti aura choisi un nouveau chef. Ce vote est prévu le 9 mars.

De « très bonnes chances »

D’un point de vue personnel, Sherry Romanado avait décidé depuis longtemps qu’elle serait candidate aux prochaines élections. La tempête que vit le parti ne l’a pas fait changer d’avis.

«Il reste beaucoup à faire pour Longueuil—Charles-LeMoyne, et j’ai beaucoup de plaisir à travailler avec mes homologues au fédéral et au provincial. J’ai la chance de faire une différence et d’être à la table décisionnelle», avance-t-elle. En plus de son rôle de députée, elle occupe la fonction de Secrétaire parlementaire du président du Conseil privé du Roi pour le Canada et ministre de la Protection civile.

Malgré les sondages qui donnent depuis des mois une confortable avance au chef du Parti conservateur du Canada Pierre Poilievre, Mme Romanado estime que le PLC a «de très bonnes chances» lors des prochaines élections fédérales. Les partis d’opposition ayant déjà annoncé leurs intentions en ce sens, elles seront vraisemblablement déclenchées lorsque les travaux reprendront au Parlement, au terme de la course à la chefferie du PLC. 

«On va voir qui remportera la course, mais M. Carney propose aux Canadiens quelque chose d'un peu différent et surtout de rassembleur. C’est important de se réunir pour affronter les différents problèmes, comme le coût de la vie, l’inflation, et protéger le Canada des menaces.»

Elle croit que les Canadiens seront davantage intéressés à «avancer de façon positive» plutôt que par les «politiques négatives toxiques et les attaques personnelles».

«On va être ferme face aux États-Unis, assure-t-elle, mais les Canadiens cherchent un leadership positif.»

Sur l’annonce de la démission de Justin Trudeau, Mme Romanado se contente de dire que c’était sa décision. «Je lui ai parlé la semaine passée, je l’ai remercié pour les services et les sacrifices qu’il a rendus pour le pays. Et pour les sacrifices de sa famille aussi, car quand on se lance en politique, la famille est aussi touchée.»