Signaleurs routiers : les négociations se poursuivent
Les signaleurs routiers du Québec sont en négociations depuis plusieurs mois pour obtenir de meilleurs conditions de travail. Le Syndicat des Métallos, qui regroupe plus de 1000 d’entre eux, et l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, essaient d’arriver à une entente pour régler leurs différends. Les conditions salariales des signaleurs routiers sont actuellement incluses dans le décret fixant les conditions des agents de sécurité. Les signaleurs réclament leur propre décret puisque celui des agents de sécurité «fixe leur salaire, mais c’est à peu près tout», indique Pierre Arseneau, du Syndicat des Métallos. «C’est assez compliqué de négocier un décret, poursuit M. Arseneau. Tout le monde doit être d’accord et le tout doit être approuvé par le conseil des ministre», ajoute-t-il. Le ministre du Travail Jean Boulet a nommé un médiateur dans le dossier. Mais «il faut de la patience», insiste M. Arseneau. Une association qui ne négocie pas De son côté, l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ) et Jean-François Dionne (président de l'Association jusqu'au 19 juillet) n’ont que peu d’influence dans la négociation actuelle. L’ATSRQ compte 3500 signaleurs routiers à travers la province, mais en tant qu’association, son rôle s’arrête là. Une négociation se déroule entre une partie patronale et un syndicat, rappelle Pierre Arseneau. Or, l’association des signaleurs routiers n’est pas un syndicat. Le président de l’ATSRQ s’inquiète pour ses membres. Il souhaite une uniformisation de leurs conditions de travail et une plus grande sécurité pour les travailleurs de toute l’industrie. Selon M. Dionne, certains donneurs d’ouvrage souhaitent que les signaleurs routiers soient régis par la Loi sur les normes du travail. Mais «les nouveaux travailleurs seraient ainsi rémunérés au salaire minimum», plaide-t-il. Augmentation des blessures Jean-François Dionne déplore aussi l’augmentation du nombre de signaleurs blessés sur les chantiers. De 47 signaleurs blessés en 2016, ce nombre a grimpé à 76 en 2018, une augmentation de 60%.