Simon Bourque repêché par le Canadien
HOCKEY. Après la mise sous contrat de Torrey Mitchell, de l'arr. de Greenfield Park, un deuxième joueur longueuillois fait maintenant partie de la famille du Canadien de Montréal: le défenseur Simon Bourque, choisi par le tricolore en 6e ronde de la séance de repêchage annuelle de la Ligue nationale de hockey (LNH), en Floride, samedi dernier.
Bourque et une vingtaine de ses proches ont tous bondi de joie quand son nom a été prononcé par le Canadien.
«Ma nervosité était à la hausse, car c'était l'avant-dernière ronde. Au moment de l'annonce, je regardais le plancher et j'espérais. À l'écoute de mon nom, j'étais tellement content et ému que j'ai dû retenir mes larmes, mais pas ma mère, qui s'est laissée aller! Tout joueur voulant évoluer chez les professionnels est prêt à être choisi par n'importe quelle équipe, à n'importe quel rang, mais ma tension montait quand c'était le Canadien qui parlait, surtout que j'avais eu une excellente entrevue au camp d'évaluation des recrues de la LNH avec Marc Bergevin et le recruteur en chef Trevor Timmins. C'est un rêve fou que je vis», a résumé le jeune joueur au Courrier du Sud dès son arrivée à Montréal, dimanche soir, après avoir passé la semaine en Floride.
Des entrevues à répétition
Simon Bourque commençait à réaliser ce qui lui arrivait, 24 heures après sa promotion de rêve. «Les défis et le travail qui m'attendent lors des prochaines semaines commencent à prendre forme, en commençant par le camp des recrues.»
Il a aussi vite réalisé l'ampleur médiatique de devenir membre du Canadien. «Je ne peux compter le nombre d'entrevues que j'ai données hier et aujourd'hui. Mon cellulaire est rempli de messages de félicitations. Avec tout ça, j'ai peu dormi, mais quel beau sentiment de fatigue!»
Le défenseur de l'Océanic de Rimouski, reconnu pour son efficacité dans les deux sens de la patinoire, a mentionné qu'il a un style de jeu s'apparentant à celui d'Alec Martinez, des Kings de Los Angeles.
Bourque n'a pas volé sa place, lui qui a un jeune âge s'est retrouvé assistant-capitaine d'une équipe aspirant à la Coupe Memorial. Fiable avec 43 points et une fiche de + 34 en 82 matchs de saison et de séries, il a bien géré une déception en novembre 2014 quand son nom n'a pas fait partie de la 1re liste de recrutement de la LNH.
«Je m'en étais servi pour me motiver, me disant que je ne changerais pas mon style, mais que je ferais mieux dans chacun des aspects de mon jeu.»
Il a finalement vu son nom inscrit au 76e rang des joueurs nord-américains à la dernière liste, en mars.
Encensé par Trevor Timmins
Une quinzaine d'équipes l'avaient convié en entrevue au camp d'évaluation. «J'avais une bonne impression avec quelques équipes dont Phoenix, Los Angeles et Colorado, mais je savais que ça avait bien cliqué aussi avec le Canadien.»
Le recruteur en chef Trevor Timmins l'a confirmé après l'avoir choisi. Il avait noté la bonne lecture du jeu, le transport efficace de la rondelle et la force de caractère de son nouveau protégé et a dit avoir été impressionné par la solide entrevue de Bourque et par ses tests physiques.
«Je suis fier d'avoir eu de bons tests physiques car j'étais fatigué mentalement après le tournoi de la Coupe Memorial, raconte Bourque. Je pense avoir bien géré ma dernière saison, et ça se termine drôlement bien.»
Transmettre ses connaissances
Bourque entend transmettre aux jeunes joueurs de l'Océanic tout le bagage qu'il a acquis.
«L'effort, la confiance et la persévérance jouent beaucoup dans une carrière et je serai bien placé pour remettre aux jeunes toutes les belles expériences que j'ai vécues dernièrement», croit-il.
Il y a deux ans, le défenseur avait reçu une bourse d'études pour sa persévérance scolaire et sportive des mains de Marc Bergevin, alors qu'il jouait pour les Riverains du collège Charles Lemoyne dans le midget AAA. Samedi dernier, Bourque a serré la main de Bergevin, qui se souvenait de lui, mais cette fois, c'était comme membre du club de ses rêves.