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Simon Delisle, porte-parole tout indiqué pour la Fondation Un bec soufflé

le lundi 23 mai 2022
Modifié à 17 h 23 min le 19 mai 2022
Par Guillaume Guay-Morin

redactioncd@gravitemedia.com

Simon Delisle est devenu porte-parole d’une fondation à Longueuil pour sensibiliser et informer les gens sur les maladies auto-immunes. (Photo gracieuseté)

La Fondation Un bec soufflé ne pouvait choisir meilleur porte-parole que l’humoriste Simon Delisle. Cet organisme de Longueuil est l’un des seuls du genre au Québec dont la mission est de sensibiliser et de renseigner la population sur les personnes qui vivent avec des maladies auto-immunes. Le Courrier du Sud lui a posé cinq questions.

Comment avez-vous été amené à vous impliquer en tant que porte-parole ?

Les responsables de la Fondation m’ont contacté directement en février-mars 2022. J’ai une maladie auto-immune qui est la polyendocrinopathie, une maladie assez rare. Je suis immunosupprimé. J’en parle beaucoup dans mes numéros avec autodérision. Ils ont vu mes différents numéros à la télé et dans des galas. Donc, ils ont pensé à moi étant donné que je suis humoriste et que j’utilise beaucoup l’humour comme arme d’autodérision.

Quel est votre rôle au sein de la fondation ?

Je vais me servir de ma tribune d’humoriste dans des occasions pour parler de la Fondation et de l’importance de prendre soin des gens qui ont des problèmes du système immunitaire. C’est le genre d’affaire qu’on ne pense pas tout le temps. On ne se rend pas nécessairement compte que quelqu’un est fragile.

Est-ce que votre maladie entraîne des répercussions quelconques sur votre quotidien ?

Je suis diabétique de type 1, mes glandes surrénales ne fonctionnent pas et je ne sécrète pas d’adrénaline. Donc, j’ai des problèmes de santé depuis mon très jeune âge. Je suis à même de comprendre la réalité de tout ça. Les deux dernières années de pandémie ont permis de comprendre toute l’importance de cette fondation. Au début, vu qu’on ne savait pas trop à quel virus on s’attardait, on était tous très nerveux d’attraper ça. Si ton système immunitaire n’était pas prêt, ça pouvait être dangereux et rapidement dégénérer en l’absence du vaccin. Donc, oui, je côtoie des gens de mon milieu, mais au quotidien je suis porté à faire plus attention que les autres.

Est-ce qu’il y a des traitements possibles pour ces maladies ?

Je suis stable et j’ai un traitement que je ne peux pas arrêter. Donc, ça se gère, mais ça ne se guérit pas. En général, une maladie qui attaque le système immunitaire, c’est assez féroce. Je sais que c’est assez fréquent qu’il y ait des traitements pour gérer les maladies auto-immunes, mais pour en guérir c’est plus rare.

Est-ce que les gens sont réceptifs à vos numéros sur les maladies auto-immunes ?

Les gens sont très réceptifs et intéressés. Que ce soit une anecdote ou des problèmes de santé que j’ai eus, je trouve que ça marche très fort, car ça leur permet d’apprendre des choses sur des sujets dont on n’entend pas souvent parler. Sous le couvert de l’humour, c’est souvent plus facile de faire passer certains messages. Je trouve qu’il y a un bel intérêt et une belle ouverture de la part des gens.

Signification et lancement officiel

D’où vient le nom un bec soufflé? «La Fondation a été créée avant la COVID. À ce moment-là, je devais dire à tout le monde que je ne pouvais pas les approcher. Je m’étais fait faire un petit chapeau à l’effigie du logo «un bec soufflé» pour dire aux autres de ne pas m’embrasser ou me faire d’accolades. Un bec soufflé signifie qu’on peut envoyer un bec de loin», explique la fondatrice Danielle Gaudreault.

Le lancement de la Fondation se tiendra le 15 juin, de 17h30 à 20h30, au DOCK619 situé au 619, rue Le Breton à Longueuil. Le coût pour l’entrée est de 125$ par personne. Pour info: https://fondationunbecsouffle.org/