Site Pointe-de-Longueuil : prioriser le logement social, demandent des organismes
Le Comité de logement Rive-Sud, accompagné de la FRAPRU, demande au gouvernement fédéral de prioriser le logement social sur le site Pointe-de-Longueuil, qui pourrait faire l’objet de développer au cours des prochaines années.
«Les groupes et les militants du Comité logement Rive-Sud revendiquent que le terrain [Pointe-de-Longueuil] soit cédé à des porteurs de projets de logements sociaux communautaires pour répondre aux besoins urgents de la région, comme de partout au Québec», s’exprime Stéphanie Barahona, organisatrice communautaire au FRAPRU.
Pancarte à la main, des militants se sont rendus sur le terrain près du fleuve Saint-Laurent, à Longueuil, vendredi matin, pour faire entendre leurs revendications.
«On souhaiterait que soient priorisés les porteurs de projets de logements sociaux pour avoir des logements réellement abordables et que ce ne soit pas cédé à un projet gentrificateur qui va finalement tirer les loyers médians vers le haut», ajoute-t-elle.
Le site Pointe-de-Longueuil. (Photo : gracieuseté)
Situé près de l’intersection du boulevard Taschereau et du chemin de la Rive, le site appartient actuellement à la Société immobilière du Canada (SIC).
Avoir une définition d’abordabilité
En février, la Ville de Longueuil et la SIC ont signé une entente de cinq ans qui vise à préparer le terrain pour ériger entre 3500 et 4000 logements dans le secteur Longue-Rive ; une zone qui offre un accès direct au fleuve.
Ce potentiel futur projet prévoit aussi la construction d’immeubles résidentiels et commerciaux, des parcs, des places publiques, ainsi que de nouvelles voies de circulation et d’accès au site. L’accès aux berges demeurera public.
Ce nouveau quartier sera construit sur un vaste terrain vague qui appartient en majeure partie au gouvernement canadien.
Conformément aux directives de la Société immobilière du Canada, chaque projet immobilier au Canada doit inclure 20 % de logements sociaux ou abordables.
Les deux organismes en matière de logements sociaux souhaitent avoir des balises «claires», de la prévisibilité et de l’abordabilité, précise Mme Barahona.
«Dans la stratégie nationale du logement, chaque programme a des critères d’abordabilités différents, des notions très différentes et élastiques, fait-elle savoir. Ce qu’on voit, c’est que dans quelques cas, c’est qu’un pourcentage de 30% du lot de logement qui soit dit abordable. Ça veut que 70% peut être en haut du loyer médian.»
«Si on fait un projet revitalisant, en soupoudrant quelques logements sociaux, on ne va pas y arriver, renchérit-elle. Le projet va finir par participer à l’inflation.»