SNJM: un déconfinement très graduel, entre prudence et espoir
Le déconfinement s’opère de façon très graduelle chez les sœurs de Saints Noms de Jésus et de Marie de Longueuil, où le bilan est toujours à zéro cas d’infection, tant dans les deux pavillons de la rue Saint-Charles Est qu’au sein de la trentaine de sœurs en appartement. «On a besoin d’aider les sœurs à vivre ce qu’elles ont à vivre, leur donner espoir que ça va finir, même si nous savons que ça peut revenir. Mais on déconfine tranquillement: c’est trop fragile», raconte au téléphone l’animatrice provinciale Sr Denise Riel. [caption id="attachment_91297" align="alignright" width="380"] La chapelle[/caption] Quelques sœurs plus autonomes, du pavillon Saint-André, ont eu l’autorisation de sortir, pour faire des achats à la pharmacie, par exemple. Mais très peut y vont, conscientes des conséquences probables de ramener le virus au sein d’une communauté où la moyenne d’âge est au-delà de 80 ans. «On leur laisse plus de liberté, en leur disant que c’est entre leurs mains, qu’elles doivent penser aux autres.» Les célébrations eucharistiques ont repris à la chapelle, à raison d’une par semaine. Une cinquantaine de religieuses y ont assisté. «Ça s’est bien passé. Les sœurs sont contentes, elles voudraient qu’il y ait une messe tous les jours, mais ce sera seulement le dimanche pour le moment.» La messe est aussi diffusée sur le circuit fermé de la communauté. Depuis le 8 juillet, les résidentes peuvent aussi recevoir la visite d’amis, de membres de leur famille ou de religieuses de l’extérieur. Les sœurs entre les deux pavillons peuvent aussi se rencontrer; les contacts étaient jusqu’ici limités. Sous le chapiteau Depuis la fin juin, un chapiteau a été érigé dans la cour de la Maison Jésus-Marie. L’Orchestre symphonique de Longueuil y a livré un concert. Sr Riel rappelle, non sans un brin de fierté, que le chef d’orchestre Alexandre Da Costa a étudié, il y a quelques années déjà, à l’École de musique Vincent d’Indy, un établissement de la congrégation. «Une sœur lui a dit l’avoir connu alors qu’il avait 5 ou 6 ans. C’était bien sympathique», partage-t-elle. Le chapiteau a aussi permis la tenue de diverses activités lors de la fête nationale du Québec et de la fête du Canada. Et une fois par semaine, il y a un barbecue. «C’est une belle initiative. Certaines trouvent ça dur, le confinement. On leur propose des activités ludiques, pour mettre un peu de joie.» Quelques heures après l’entrevue, le 9 juillet, les religieuses devaient d’ailleurs recevoir la visite de la D<@V>re<@$p> Valérie Julie Brousseau, une chirurgienne qui a fait la tournée de communautés religieuses pour les aider à combattre la COVID-19. «J’espère qu’elle ne nous parlera pas d’autres règles à imposer, avoue Denise Riel. On m’a assuré qu’elle aborderait plutôt la façon de vivre le confinement de façon pas trop contraignante. Ça, c’est bien.»